mardi 22 décembre 2020

La révolution sexuelle: illusion d'un progrès social

 



Au cours des années qui suivirent immédiatement la seconde guerre mondiale (notamment au cours des décennies 50 et 60), la société occidentale s’est trouvée au-devant d’une révolution des mœurs qui a profondément modifié les rapports des êtres humains à la sexualité. Il faut pour bien en saisir le sens, reconsidérer les avancées de la médecine qui marquent d’une certaine façon la fin des régimes démographiques anciens. Jusqu’au 19e siècle en effet, la population mondiale était soumise à des ravages épidémiques difficiles à endiguer. La procréation était alors perçue comme une réponse à la mort qui décimait des populations entières et renversait les structures sociales établies. Au cours de la première moitié du 20e siècle en effet, les progrès  scientifiques dans le domaine médical ont amélioré sensiblement les conditions de vie. Le recul de la mortalité autrefois incontrôlée marqua l’entrée dans un régime démographique nouveau. Les épidémies n’étant plus si létales, il s’est trouvé un besoin de contrôler les naissances pour limiter la croissance démographique. Mais  l’entrée dans le régime démographique contemporain n’explique pas à elle seule la libération des mœurs dont l’occident s’est trouvé avant-gardiste. Il faut ajouter à ce progrès social, une série de découverte dans le domaine de la sexualité qui ont accéléré la marche de la société occidentale vers la révolution sexuelle. Au nombre de ces avancées liées à la santé de la reproduction, se trouve le traitement des maladies sexuellement transmissibles (notamment de la syphilis). Mais ajoutons également la diffusion du préservatif en latex et des autres méthodes contraceptives (pilule, stérilet etc..).

 Ces progrès dans le domaine de la santé de la reproduction se sont accompagnés de l’émancipation sexuelle progressive des femmes qui revendiquèrent l’égalité des sexes ; ainsi que la légalisation de la contraception et de l’avortement. Plus loin, cette révolution des mœurs a donné naissance à la reconnaissance des sexualités non procréatrices (homosexualité, zoophilie etc…). L’on s’aperçoit alors de l’étendue du sujet tant il embrasse des angles divers mais hélas convergents. Car oui, derrière les différentes batailles menées par cette révolution, se trouve partagée une même âme : la libération des mœurs.

Par cette expression, il est entendu que les humains pouvaient dès la révolution sexuelle des années 50 et 60, laisser libre cours à leur sexualité. L’idée même de libérer les mœurs suggère qu’avant ce pseudo progrès social, la sexualité était mise en cage par des normes éthiques et sans nul doute religieuses. L’Eglise de Jésus-Christ s’est donc très tôt trouvée aux prises avec ce qui a été l’une des plus grandes révolutions sociales du 20e siècle.

En effet, à la reconnaissance des sexualités non procréatrices comme l’homosexualité, la Bible répond : Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination Lévitique 18v22. Prévoyant aussi les affres de la zoophilie, la Bible prévient tout aussi bien : Tu ne coucheras point avec une bête, pour te souiller avec elleLévitique 18v23. Mais si zoophilie et homosexualité apparaissent comme les plus grandes déviances de la révolution sexuelle, l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG),  - l’autre nom de l’avortement – n’apparait pas moins  dans le collimateur de la Bible. Partant du principe indiscutable qu’un fœtus est une vie en développement, l’IVG n’est ni plus ni moins qu’un affront au commandement divin suivant : Tu ne tueras point Exode 20v13. Le droit à l’avortement exhibé comme preuve d’un progrès social au 20e siècle n’est ni plus ni moins que la légalisation du crime sous couvert du vernis médical. Il y a certes des cas exceptionnels liés à la protection de la vie de la mère. Mais au-delà, tout avortement est une entorse au sixième commandement divin du décalogue. L’usage des méthodes contraceptives (préservatifs, pilule, stérilet etc…) reste encore un sujet âprement discuté par les biblistes. Toutefois, la débauche sexuelle qu’elles encouragent et entretiennent ne fait aucun doute. Chaque seconde, 856 préservatifs sont fabriqués et vendus dans le monde. Tous les ans, environ 27 milliards en sont distribués tout à travers le globe 1. Ces chiffres astronomiques témoignent d’un grand déchainement des pulsions sexuelles qui s’expriment dans le cadre de l’amour sans engagement.

La révolution sexuelle dans son ensemble apparait donc comme une réalité sociohistorique dont le contenu fait directement affront à la Bible. L’esprit dans lequel elle est pensée va de toute évidence à contre- courant de la sainteté de Dieu voulue pour la sexualité humaine. Malgré cela, une certaine frange de l’Eglise épouse aujourd’hui ses idéaux anti bibliques. L’église luthérienne par exemple approuve les unions homosexuelles2 et récemment le pape François s’est illustré en encourageant l’union civile des homosexuels3. Plus largement, la libération des mœurs a affecté l’église de sorte que la dépravation sexuelle et les unions libres soient tristement aujourd’hui monnaie courante au sein du peuple de Dieu. Jésus disait : vous êtes le sel de la terre (…) vous êtes la lumière du monde Matthieu 5v14. Fort de cette déclaration du Maître, il revient à l’Eglise par sa vivacité spirituelle, d’influencer les mouvements sociaux de sorte à définir la marche historique de l’humanité. Malheureusement, notre tiédeur a produit l’effet inverse. Vivement que le reste saint de l’Eternel se réveille. L’Eglise et le monde en ont grand besoin. Loin de nous les acquis du pseudo progrès social qu’est la révolution sexuelle.

Abomey-Calavi,

22 décembre 2020

Samuel GOHOUNGO

M/A Histoire des religions

Références

1- https://www.planetoscope.com/lamour/578-nombre-de-preservatifs-fabriques-dans-le-monde.html

2- https://www.nouvelobs.com/monde/20090823.OBS8540/des-pasteurs-homosexuels-toleres-dans-l-eglise-lutherienne-d-amerique.html

3- https://www.eurotopics.net/fr/249875/le-pape-francois-et-l-homosexualite-un-veritable-tournant

 

 

  


mardi 15 décembre 2020

L'Eglise: pour une vocation politique?

 


Il est communément soutenu dans les cercles protestants évangéliques que l’Église se doit de posséder les différents domaines d’influence de la société. On cite à cet effet différentes révélations que Dieu aurait communiqué à ses serviteurs au cours de ces derniers siècles. La politique, l’économie et les finances, les arts et la culture et j’en passe, sont des exemples de sphères d’influence que l’Église se doit de conquérir pour rechristianiser le monde. Pour ce faire, l'on propose des stratégies de conquête de ces fameuses sphères d’influence. En politique notamment, il s’agirait de proposer une philosophie chrétienne de gestion de la cité. C’est en somme, ce à quoi s’emploient les parties de droite européenne et américaine. Le très controversé Víctor Orban propose par exemple de recentrer l’Europe sur ses racines chrétiennes 1. Le militantisme parfois raciste aux relents de suprématiste blanc agité par Donal Trump ne s'est pas moins revendiqué des racines chrétiennes. Pour emboîter le pas aux partis politiques de droite européenne et américaine généralement conservatrice des valeurs chrétiennes, les chrétiens évangéliques se sont trouvés une vocation nouvelle : celle de conquérir les sommets du pouvoir et de conduire les destinées de la société selon les principes bibliques. Combien n’aurions-nous à gagner en influence sur le monde en ayant un chef d’État qui possède les dons du Saint-Esprit ? C’est ici, une belle construction ironique dont la vérité n'a pas encore été prouvée.

Certes, il y a eu dans l’histoire récente de l’humanité, des hommes et des femmes qui ont influencé des parlements entiers dans le but de voter des lois qui s’emboîtent dans le modèle biblique de gestion de la cité. Mais il est une chose de faire des lois dite chrétiennes. Il en est une autre des façonner des vies qui puissent les pratiquer. Et c’est justement là que nos efforts de rechristianisation du monde ont jusque-là montré leurs limites.

Nous avons beau oindre des sénateurs et des chefs d’États, leurs influences sur le monde selon les perspectives du Dieu de la Bible ne seront que de piètres résultats car en définitive, l’exercice politique en soi, n'a aucune vocation à convertir des âmes au salut de Jésus-Christ. Se sentir appelé en tant qu'individu à exercer le pouvoir politique est un fait possible mais tout à fait subjectif. Il restera à s'en convaincre à la mesure de la relation de chacun avec le Seigneur. Mais convaincre l’Église en tant qu'unique colonne de vérité en ce monde à s’accoupler au pouvoir temporel, c'est la faire dévier de sa trajectoire et lui donner une vocation qui n'est pas la sienne. Lorsqu'au quatrième siècle de notre ère, l’Église se vit passer des arènes de la persécution au palais impérial, elle perdit toute perspective de l’éternité, allant jusqu’à nier le règne millénaire de Jésus-Christ sur terre 2. L’Église devra donc éviter de se distraire avec de prétendues solutions politiques aux maux qui minent la société. Sa place est dans une séparation nette avec le pouvoir politique temporel. Et que l'on évite de citer les règnes des différents rois d’Israël pour se justifier de trouver à l’Église une vocation politique. Dans un premier temps, la royauté en Israël était contraire au plan initial de Dieu I Samuel 8v7. Et ensuite, même dans la gestion politique par défaut que revendiqua à Samuel, la descendance de Jacob, le modèle politique pratiqué était une pure théocratie basée sur la Bible hébraïque. Dieu était au centre des préoccupations des rois d’Israël parce qu'ils n’avaient de Dieu que YAHVE seul. Les modèles de comparaisons que nous essayons d’établir entre le régime politique en Israël et nos démocraties postmodernes laïcs souffre d'une absence évidente de parallélisme.

Toutefois, dans l’effort de gestion de la cité, il y a une place qui revient à l’Église. Autrement, la colonne de vérité que Dieu a institué ici-bas à un rôle de la plus haute importance. En effet, bien que séparé du l’appareil politique temporel, elle influence les modèles sociaux, non en exerçant un pouvoir politique à partir du haut, mais en suscitant un réveil à partir du bas. Oui. Il revient en effet à l’Église d’intercéder pour que Dieu envoie le feu du réveil. Là encore, il faut insister sur ce qu'ici nous entendons par réveil. Il ne s’agit pas comme on le voit dans l’Église postmoderne, de donner seulement à l’Évangile une place dans les média. Il ne s’agit pas non plus de faire de nos églises des labels de consommation et de nos pasteurs des star de Rock'and roll. Non. Il s’agit de choses plus profondes que celles-là. Il s’agit de susciter dans la prière, un souffle de repentance. Il s’agit de mettre à nouveau l’accent sur le péché et sur la réalité de l’enfer. Il s’agit de recentrer la croix de Jésus-Christ dans le message évangélique au détriment du message corrompu de la prospérité. Alors, le cœur de la société sera transformé. Les tavernes d’alcool se videront. Les prisons se fermeront. La droiture et l’équité seront à nouveau les maîtres mots dans le monde des affaires. L’éducation se rechristianisera et la culture dans son ensemble sera empreinte du message du Salut. Certains pourraient taxer nos propos d’utopique. À ceux là, nous laissons le souvenir des réveils qui nous ont précédés. Ils pourront juger par eux-mêmes la profonde influence qu'ils ont eue sur la société. Nous laissons à cet effet deux extraits de récits. Le premier nous est relaté par le revivaliste Charles Finney qui décrit un réveil produit dans la ville de New York en 1820. Le second est un aperçu de l’influence que le réveil du pays de Galles en 1904 eut sur la société. " Je voudrais dire un mot sur l'ESPRIT de PRIERE qui régnait à Rome (New.York.) pendant ce temps- là. La ville entière était en pleine prière : où que nous allions, si vous vous promenez, vous entendez une voix priante, si vous êtes dans la rue, vous apercevez deux ou trois chrétiens ensemble, rassemblés : ils prient. Où qu'ils se rencontrent, ils prient. Devant les magasins, ils prient. Partout où il y a un pécheur inconverti (et spécialement, s'il montre quelque opposition), vous trouverez immédiatement trois frères et sœurs pour prier avec lui, et en faire un sujet de prière. L'état de choses et l'atmosphère spirituelle de ce village était tels que personne ne pouvait y rentrer sans se sentir porté, avec l'impression que Dieu était présent d'une façon tout à fait particulière et merveilleuse 3.

"Il est difficile d'imaginer aujourd'hui l'impact de ce réveil dans le Pays de Galles. Des réunions de prières démarraient spontanément dans les mines, les usines, les magasins et les écoles. Les parcs d’attraction étaient saisis de la crainte de Dieu car des groupes d'évangélistes y œuvraient. Ces groupes s’étaient formés spontanément à cause de leur passion pour Jésus-Christ et de Son œuvre. Les hommes commandaient des boissons alcoolisées dans les tavernes et repartaient aussitôt sans y toucher à cause de la conviction de péché du Saint-Esprit. Le sport national, le football, perdit tout son attrait. Les vedettes se convertissaient et participaient à l'évangélisation de rue. Personne ne prêchait un message d’opposition ou de dénonciation, seul Jésus était prêché et ne laissait de place pour rien d'autre".

Les réveils qui nous ont précédés nous ont pour la plupart, laissé des modèles de société. Cela ne fait aucun doute.

14 décembre 2020

Samuel GOHOUNGO

M/A Histoire des religions

Références

1 https://www.euractiv.fr/section/politique/news/orban-pretend-defendre-les-chretiens-contre-limmigration/

2 Le Millénium : image ou réalité ? (pages 29-30) Charles Ryrie, Homer Payne

3 http://sentinellenehemie.free.fr/finney28.html

4  http://sentinellenehemie.free.fr/reveilgalles.html

 

 

 

 

 

lundi 7 décembre 2020

Une famine prophétique au 21e siècle

 


Au cours de l’histoire d’Israël, il est quelques fois arrivé des temps particulièrement difficiles où la voix de Dieu se fit rare. Dans certains cas, elle se faisait même quasiment absente de la vie du peuple pourtant élu. La raison d’un tel éloignement de Dieu vis-à-vis de la descendance de Jacob tient aux multiples péchés cycliquement reproduits par le peuple malgré les interdits de l’Eternel Dieu avec qui il avait contracté une alliance. Ces temps particuliers à dessein choisis par Dieu pour silencieusement rappeler à son peuple l’étendue et la profondeur de son péché, nous les désignons par l’expression famine prophétique. Le livre de Samuel nous donne un aperçu de ce qu’ils peuvent être : le jeune Samuel était au service de l’Eternel devant Eli. La parole de l’Eternel était rare en temps-là, les visions n’étaient pas fréquentes I Samuel 3v1. Pareillement, la période comprise entre les deux testaments est également une longue famine prophétique qui dura quatre siècles. Entre la prophétie de Malachie qui est le dernier livre du premier testament et l’Evangile selon Matthieu qui ouvre le canon du nouveau testament, il s’est approximativement écoulé quatre siècles au cours desquels, la parole de l’Eternel se fit quasiment absente. Une longue famine prophétique pour un peuple rebelle qui depuis son alliance avec l’Eternel Dieu au mont Sinaï, n’eut de cesse de mépriser les recommandations de son Dieu. Cette fâcheuse habitude du peuple à piétiner la loi de Dieu a donc de temps à autre occasionné des fameux de silence de la part de Dieu au cours desquels, les visions n’étaient pas fréquentes I Samuel 3v1. A certaines époques, lorsque Dieu faisait silence, il arrivait que des prophètes s’improvisent eux-mêmes des prophéties douteuses pour combler le vide. Ils parlaient donc au nom de Dieu, là où Dieu lui-même avaient fait silence. Jérémie nous dit : et l’Eternel me dit : c’est le mensonge que prophétisent en mon nom les prophètes ; je ne les ai point envoyés, je ne leur ai point donné d’ordre, je ne leur ai point parlé ; ce sont des visions mensongères, de vaines prédictions, des tromperies de leur cœur, qu’ils vous prophétisent Jérémie 14v14.  Conséquences directes du péché d’Israël, les famines prophétiques ne furent jamais dans le plan parfait de Dieu. Mais elles sont apparues comme des instruments de jugement au service de l’Eternel pour ramener son peuple vers lui.

Avec l’instauration de la nouvelle alliance, il ne saurait à proprement parler, avoir de famine prophétique en ces temps qui sont ceux de la grâce. En effet, après avoir à plusieurs reprises et de plusieurs manières parler à nos pères par les prophètes, Dieu dans ces temps qui sont les derniers, nous a parlé par le Fils Hébreux 1v1. Ainsi, c’est en Jésus-Christ que nous trouvons le couronnement de tout ce que précédemment, Dieu avait annoncé par les prophètes. La perfection de son œuvre salvatrice et sa parole écrite (la Bible) nous assurent d’une nourriture prophétique au quotidien. Il nous revient simplement de nous servir à la table du grand Roi. Et loin derrière nous, les famines prophétiques autrefois vécues par Israël. Pourtant, à regarder de près, nous paraissons loin de cet état idéal.

Si en effet les famines prophétiques autrefois vécues par Israël peuvent être définies comme le silence de Dieu à l’égard d’un peuple rebelle, dans la nouvelle alliance et précisément à l’époque de l’Eglise laodicéenne, les disettes prophétiques sont produites par un refus du peuple de Dieu d’écouter la voix de l’Eternel. Ici donc, Dieu ne fait pas silence. Etonnamment, c’est plutôt le peuple qui refuse d’écouter. Ce refus d’approcher de Dieu pour écouter sa voix se traduit par un recul de la culture biblique au sein de l’Eglise des 20e et 21e siècles. La Bible est à ce jour le livre le plus vendu autour du globe : 4 milliards d’exemplaires diffusés à travers les siècles 1. Chaque année, au bas mot, 25 millions de tirages sont vendus un partout sur la planète 2. La Bible est le livre le livre au tirage le plus important mais aussi le plus constant à travers les siècles. Depuis 2014, le canon protestant de la Bible est disponible en 531 langues et dialectes 4. Quant au Nouveau Testament, il est à lui seul disponible en 1329 langues et dialectes 5. Aucun autre livre n’a autant été traduit et diffusé selon une étendue géographique aussi importante. Mais alors que la voix de Dieu se fait de plus en plus accessible à travers sa Parole, l’Eglise de moins en moins semble écouter cette voix qui vient du plus grand des livres.

Au sein même de l’Eglise supposée être une colonne de vérité, le message de Jésus-Christ est détourné puis étouffé. L’aspiration à la sainteté s’est trouvée substituée par l’évangile matérialiste de la prospérité financière ; le message de la grâce lui a été étouffé par celui des mille lois du royaume ; le millénium et l’éternité ont été remplacés par le message satanique du "règne maintenant"…et la liste est longue. L’apôtre Paul annonçait bien notre époque lorsqu’il écrivit : il viendra un temps où les hommes ne supportant plus la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs II Timothée 4v3. Tristement, la famine prophétique de notre époque n’est pas due à un silence de notre Dieu, mais au refus de l’Eglise d’écouter la voix de son Maitre. A cela se rajoute un plus grand danger encore : celui de continuer à croire que nos déviances doctrinales sont des révélations venues de Dieu. Le christianisme de notre époque c’est donc doublement égarée dans ce désert prophétique qu’il s’est lui-même crée.

07 décembre 2020

Abomey-Calavi, Bénin

Samuel GOHOUNGO

M/A Histoire des religions

 

Références

1,2,3,4,5 https://fr.wikipedia.org/wiki/Bible

 

 

 

vendredi 4 décembre 2020

Reconnaissance



 Nous avons démarré l'aventure le 19 août 2020. Notre but étant d'écrire au sujet du retour de Jésus-Christ, dans un monde qui lit de moins en moins, nous avions devant nous un grand défi à relever. Le 02 décembre dernier nous avons pourtant totalisé 2000 lectures au compte de nos articles publiés. 

Les cahiers du réveil vous disent donc merci car si Dieu accompli son œuvre, c'est avec le concours de votre volonté. Merci de nous lire et de nous lire encore. Jésus-Christ vous bénisse😊🙏

mardi 1 décembre 2020

Le dernier signe

 


Au nombre des signes avant-coureurs du retour de Jésus-Christ annoncés par le Maître Lui-même, il y en a un qui se démarque du lot par son caractère positif. Le Seigneur l’annonce de la  manière suivante : cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin Matthieu 24v14. Ce signe est particulier à plus d’un titre.  Dans un premier temps, il s’inscrit à la fin d’une longue liste de fléaux annoncés comme avant-coureurs du retour de Jésus-Christ : des guerres, des bruits de guerre, des famines, des tremblements de terre, de grandes persécutions contre l’Eglise, le refroidissement de l’amour du plus grand nombre, la floraison des faux prophètes et faux docteurs etc… Puis au terme de cette liste noire, l’annonce de l’Evangile apparait comme un faisceau de lumière : seul panneau positif du corpus de signes que nous laisse notre Seigneur. Mais l’annonce de l’Evangile à toute la création comme précédant le retour en gloire du Seigneur Jésus-Christ n’est pas seulement unique parce qu’elle est positive. Son unicité vient aussi du fait qu’il dépend en grande partie de l’Eglise. C’est à elle, lumière du monde, de porter jusqu’aux extrémités de la terre le flambeau de l’Evangile. Plus elle progresse donc, plus elle accomplit le dernier grand signe annonciateur de la parousie. Si donc l’ensemble des panneaux indicateurs du retour de Jésus-Christ sont considérés comme une horloge, l’Eglise par cet ultime signe est grandement responsable de l’avancée des aiguilles. Car rappelons encore une fois que : cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin Matthieu 24v14.

En examinant les prédictions de Jésus-Christ concernant son retour, nous ne pouvons ne pas être frappés par la chronologie des événements qu’il annonce. Les guerres, et les différents fléaux apparaissent comme des constantes de l’histoire. Je partage  à cet avec de nombreux biblistes, l’intime conviction que les signaux présentés par Jésus-Christ en Matthieu chapitre 24, sont superposables aux événements dévoilés par les cinq premiers sceaux du livre de l’Apocalypse. Toutefois, quelle que soit la façon dont nous approchons ces deux portions de l’Ecriture, la chronologie des événements qui y sont décrites s’accordent parfaitement avec la marche de l’histoire générale de l’humanité vue de la Bible depuis maintenant 2000 ans. Les guerres, les famines et les autres fléaux apparaissent comme des constantes de l’histoire des peuples mais elles se sont amplifiées à mesure que nous avons traversé les siècles. Puis, au terme de cette montée en intensité de ces constantes de l’histoire humaine, la prédication de l’Evangile s’impose comme le dernier signe. A cet effet, le Seigneur Jésus-Christ précise qu’il faut que chaque nation reçoive le témoignage de l’Evangile avant son retour. Il y a donc une dimension géographique à l’accomplissement de cette prophétie. Et c’est justement cet autre aspect de la question qui suscite en nous un nouvel intérêt.

Si l’Eglise a progressivement accompli ce signe du retour de Jésus-Christ à travers les siècles, c’est aussi à travers l’espace que cet accomplissement a trouvé tout son retentissement. A l’injonction du Seigneur qui dit : allez par tout le monde et faites de toutes les nations des disciples Matthieu 28v19, l’élan missionnaire a répondu avec plus ou moins de zèle selon les époques. Au regard de l’histoire de l’Eglise, le 19e siècle peut être largement considéré comme un siècle missionnaire. L’élan de la propagation de la bonne nouvelle s’est en effet constaté dans les principaux rameaux du Christianisme et notamment au sein des protestantismes. S’il n’est pas toujours aisé de dissocier Evangélisation et colonisation au 19e siècle notamment en Afrique au sud du Sahara, il n’en demeure pas moins que derrière une volonté expansionniste européenne, le message de Jésus-Christ se soit largement répandu. La supposé visée civilisatrice affectée à tous les élans missionnaires au cours de ce siècle devraient par ailleurs être corrigée car bien des sociétés de mission se donnaient pour vocation unique, non un apport d’une autre civilisation, mais un message vrai et poignant : celui du salut. L’Afrique noire mais aussi l’Asie ont largement tiré profit de cette moisson initiée par Jésus-Christ, au tournant de l’Eglise de Philadelphie.

L’accomplissement du dernier signe annoncé par Jésus-Christ avant son retour s’est davantage précisé avec les 20e  et 21e siècles. Le zèle missionnaire c’est certes amoindri ces dernières décennies avec une volonté coupable de l’Eglise de se centrer sur elle-même. Toutefois, dans ses eaux généralement tièdes de l’Eglise, le globe terrestre a progressivement continué d’être conquis par quelques rares ministres restées encore attachés à l’ordre missionnaire du Maitre. Au nombre de ces missionnaires des temps modernes ; le nom de Lorren Cunnigham semble particulièrement attaché à cette prophétie concernant le retour de Jésus-Christ. Le fondateur du mouvement  Jeunesse en mission a parcouru tous les pays du globe pour y annoncer l’Evangile (Cunningham, le livre qui transforme les nations : 2007). Il n’est certes pas le seul dans l’œuvre d’extension du message de la croix à tous les points du globe. Mais son œuvre apostolique qui a couvert au 20e et au 21e  siècle tous les coins du globe, ajoutée à celles de nombreux autres missionnaires, nous signifie un accomplissement littéral du dernier signe annonciateur du retour de Jésus-Christ. Plus encore, avec l’avènement du cyberespace et la dissolution des frontières naturelles, la propagation de l’Evangile atteint les extrémités de la terre en quelques clics seulement. Au regard de tout ceci, nous pouvons être certains que notre génération est bien celle qui ait vu, l’accomplissement du dernier signe de manière littérale. Plus que jamais donc, nous pouvons dire : Maranhata !

1er décembre 2020

Abomey-Calavi, Bénin

Samuel GOHOUNGO

M/A Histoire des religions

  

Mer rouge et Jourdain : deux traversées pour une destinée

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