Il
y a quatre ans, l’élection aux Etats-Unis de Donald Trump comme chef d’état, a
concrétisé d’une certaine façon la montée en puissance des mouvements
politiques d’extrême droite. L’année qui suivit (2017), Marine le Pen échouait
certes aux élections présidentielles en France, mais l’élargissement de sa base
électorale qui raflait exactement 33,90% 1 des intentions de vote au second tour montrait bien que le discours
politique d’extrême droite séduisait de plus en plus les Français. Plus
récemment, la prise du pouvoir au Brésil par Jair Bolsonaro (2018) baptisé le
Trump des tropiques 2 et la radicalisation du Victor Orban à la tête
de la Hongrie ont donné aux mouvements populistes de droite, un rayonnement
international certain.
Pourtant,
pour peu que vous vous intéressiez à l’histoire contemporaine de l’humanité, le
passé des partis d’extrêmes droites vous apparaitra comme une tache d’huile
dans le souvenir collectif de l’humanité. En Europe et dans le monde en effet,
les mouvements d’extrême droite ont laissé entre autres comme héritage :
le nazisme en Allemagne et le Fascisme en Italie. Au cours du demi-siècle qui
suivit immédiatement la seconde guerre mondiale, l’extrémisme de droite
paraissait globalement comme une honte politique au regard de l’histoire
récente de l’humanité. Le nazisme prôné par Hitler dont la folie entraina plus
de 60.000.000 de morts au cours de la seconde guerre mondiale 3 apparaissait alors comme
une plaie au cœur de la société. Pourtant, depuis le tournant du 21e
siècle, les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, la montée en puissance
de l’intégrisme musulman, la crise économique de 2008 ainsi que l’épineuse
question des migrations, ont donné aux extrémistes de droite, de nouveaux
arguments aux fins de négocier leur retour dans l’arène politique
internationale. Ces dernières années semblent leur avoir réussies, jusqu’à la
récente débâcle de Donald Trump aux présidentielles américaines de novembre
2020.
Si l’échec du locataire de la maison blanche
aux dernières élections présidentielles américaines est un fait, il n’en
demeure pas moins que sa base électorale se soit élargie et davantage même
radicalisée. C’est à frémir et craindre le pire que dans d’avoir vu sur les
écrans de télévisons au cours du dit processus électoral, des suprématistes
blancs tenir des armes à la main, refusant de reconnaitre la victoire du camp
démocrate. Et tout ceci, dans la plus grande démocratie du monde. Ces
groupuscules d’extrême droite américaine revenus au-devant de la scène sous le
mandat de Donald Trump, sont la preuve d’un suprématisme blanc réprimé pendant
des décennies. La folie des politiques de préférences nationales et raciales
qui ont conduit le monde au bord du gouffre avec la seconde guerre mondiale –
cette folie donc – est encore vive dans le cœur de la société
postmoderne ; comme une bête fauve sur le point de surgir à nouveau.
Mais
à regarder de près, les politiques d’extrême droite se sont accentuées et
popularisées ces dernières années, suite aux promesses non tenues par les pères
fondateurs d’un pseudo nouvel ordre mondial qui assurerait la nourriture, la
paix et la sécurité pour tous. La mise sur pieds des Nations Unies en 1945
avait suscité les espoirs d’un monde nouveau et meilleur où tous les peuples,
considérés comme égaux, vivraient dans une entente cordiale. Ce rêve inachevé,
couronné d’une mondialisation aujourd’hui remise en cause notamment par l’Amérique
de Donald Trump, témoigne d’un malaise social à définir et trouver la marche
politique adéquate pour la conduite des affaires du monde. Que nous allions
vers la gauche politique ou vers la droite, que nous poussions le bouchon vers
un extrême ou un autre, nous nous retrouvons confrontés aux problèmes de la
satisfaction du genre humain dont le malaise ne faiblit pas. Il en résulte une
recrudescence des mouvements d’extrême droite qui se revendiquent une nouvelle
tribune dans ce concert des nations. La bête fauve enfouie dans nos sociétés
depuis le triomphe des démocraties libérales sur les extrémismes de droite en
1945 est à nouveau sur le point de surgir. Et c’est là qu’intervient avec la
plus grande des sagesses, le message biblique.
Dieu
tient en effet pour toutes les préoccupations humaines, une seule
réponse : son Fils, Jésus-Christ de Nazareth. La gestion politique du
monde ne sera jamais satisfaisante aussi longtemps que le roi davidique n’aura
établi son règne littéral sur la terre. Les Ecritures annoncent : sous son règne, le juste fleurira,
et la paix sera grande tant que la lune éclairera. Il dominera d’une mer à
l’autre, et de l’Euphrate aux extrémités de la terre. Devant lui les habitants du désert plieront le genou et ses ennemis
lècheront la poussière… Tous les rois se prosterneront devant lui, toutes les
nations le serviront Psaumes 72v7-11.
Il est évident que selon les Ecritures, seul son règne pourra satisfaire aux
besoins de l’humanité meurtrie. La bête fauve des préférences nationales et
raciales de plus en plus agitée par les partis d’extrême droite dans le monde,
sont la preuve d’un malaise social déclenché par l’illusion d’un monde meilleur
promis à partir de 1945 avec la mise sur pieds des Nations unies.
Le
cœur de l’Homme est malade depuis la chute et la gestion qu’il fait de la cité
n’est que le juste reflet de cette fracture intérieure. Il y aura à l’avenir,
certainement de nouveaux extrémistes qui prendront le pouvoir. Au regard des
promesses que l’antéchrist fera aux peuples de la terre au cours de la grande
tribulation, il est possible qu’il soit un populiste de droite ou de gauche Apocalypse 13v1-15.
Sans aucun doute donc, les philosophies politiques qui s’affrontent sur le
terrain et dans les urnes accentueront leurs divergences jusqu’à l’heure de la
grande tribulation. Mais jamais ce monde ne sera pacifié selon que les
gouvernements se proposent d’instaurer un nouvel ordre mondial. A terme donc,
le retour sur le devant de la scène des politiques d’extrêmes droite sont la preuve
qu’aucune politique ne peut satisfaire le cœur de cette humanité qui est
désespérée sans Jésus-Christ.
Samuel
GOHOUNGO
M/A
Histoire des religions
24
novembre 2020
Abomey-Calavi,
Bénin
Références
Excellente analyse!!!
RépondreSupprimerBelle analyse.
RépondreSupprimerAnalyse au millimètre
RépondreSupprimerQue DIEU t'ouvre l'esprit encore plus les fois à venir.
Amen !
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