mardi 1 décembre 2020

Le dernier signe

 


Au nombre des signes avant-coureurs du retour de Jésus-Christ annoncés par le Maître Lui-même, il y en a un qui se démarque du lot par son caractère positif. Le Seigneur l’annonce de la  manière suivante : cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin Matthieu 24v14. Ce signe est particulier à plus d’un titre.  Dans un premier temps, il s’inscrit à la fin d’une longue liste de fléaux annoncés comme avant-coureurs du retour de Jésus-Christ : des guerres, des bruits de guerre, des famines, des tremblements de terre, de grandes persécutions contre l’Eglise, le refroidissement de l’amour du plus grand nombre, la floraison des faux prophètes et faux docteurs etc… Puis au terme de cette liste noire, l’annonce de l’Evangile apparait comme un faisceau de lumière : seul panneau positif du corpus de signes que nous laisse notre Seigneur. Mais l’annonce de l’Evangile à toute la création comme précédant le retour en gloire du Seigneur Jésus-Christ n’est pas seulement unique parce qu’elle est positive. Son unicité vient aussi du fait qu’il dépend en grande partie de l’Eglise. C’est à elle, lumière du monde, de porter jusqu’aux extrémités de la terre le flambeau de l’Evangile. Plus elle progresse donc, plus elle accomplit le dernier grand signe annonciateur de la parousie. Si donc l’ensemble des panneaux indicateurs du retour de Jésus-Christ sont considérés comme une horloge, l’Eglise par cet ultime signe est grandement responsable de l’avancée des aiguilles. Car rappelons encore une fois que : cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin Matthieu 24v14.

En examinant les prédictions de Jésus-Christ concernant son retour, nous ne pouvons ne pas être frappés par la chronologie des événements qu’il annonce. Les guerres, et les différents fléaux apparaissent comme des constantes de l’histoire. Je partage  à cet avec de nombreux biblistes, l’intime conviction que les signaux présentés par Jésus-Christ en Matthieu chapitre 24, sont superposables aux événements dévoilés par les cinq premiers sceaux du livre de l’Apocalypse. Toutefois, quelle que soit la façon dont nous approchons ces deux portions de l’Ecriture, la chronologie des événements qui y sont décrites s’accordent parfaitement avec la marche de l’histoire générale de l’humanité vue de la Bible depuis maintenant 2000 ans. Les guerres, les famines et les autres fléaux apparaissent comme des constantes de l’histoire des peuples mais elles se sont amplifiées à mesure que nous avons traversé les siècles. Puis, au terme de cette montée en intensité de ces constantes de l’histoire humaine, la prédication de l’Evangile s’impose comme le dernier signe. A cet effet, le Seigneur Jésus-Christ précise qu’il faut que chaque nation reçoive le témoignage de l’Evangile avant son retour. Il y a donc une dimension géographique à l’accomplissement de cette prophétie. Et c’est justement cet autre aspect de la question qui suscite en nous un nouvel intérêt.

Si l’Eglise a progressivement accompli ce signe du retour de Jésus-Christ à travers les siècles, c’est aussi à travers l’espace que cet accomplissement a trouvé tout son retentissement. A l’injonction du Seigneur qui dit : allez par tout le monde et faites de toutes les nations des disciples Matthieu 28v19, l’élan missionnaire a répondu avec plus ou moins de zèle selon les époques. Au regard de l’histoire de l’Eglise, le 19e siècle peut être largement considéré comme un siècle missionnaire. L’élan de la propagation de la bonne nouvelle s’est en effet constaté dans les principaux rameaux du Christianisme et notamment au sein des protestantismes. S’il n’est pas toujours aisé de dissocier Evangélisation et colonisation au 19e siècle notamment en Afrique au sud du Sahara, il n’en demeure pas moins que derrière une volonté expansionniste européenne, le message de Jésus-Christ se soit largement répandu. La supposé visée civilisatrice affectée à tous les élans missionnaires au cours de ce siècle devraient par ailleurs être corrigée car bien des sociétés de mission se donnaient pour vocation unique, non un apport d’une autre civilisation, mais un message vrai et poignant : celui du salut. L’Afrique noire mais aussi l’Asie ont largement tiré profit de cette moisson initiée par Jésus-Christ, au tournant de l’Eglise de Philadelphie.

L’accomplissement du dernier signe annoncé par Jésus-Christ avant son retour s’est davantage précisé avec les 20e  et 21e siècles. Le zèle missionnaire c’est certes amoindri ces dernières décennies avec une volonté coupable de l’Eglise de se centrer sur elle-même. Toutefois, dans ses eaux généralement tièdes de l’Eglise, le globe terrestre a progressivement continué d’être conquis par quelques rares ministres restées encore attachés à l’ordre missionnaire du Maitre. Au nombre de ces missionnaires des temps modernes ; le nom de Lorren Cunnigham semble particulièrement attaché à cette prophétie concernant le retour de Jésus-Christ. Le fondateur du mouvement  Jeunesse en mission a parcouru tous les pays du globe pour y annoncer l’Evangile (Cunningham, le livre qui transforme les nations : 2007). Il n’est certes pas le seul dans l’œuvre d’extension du message de la croix à tous les points du globe. Mais son œuvre apostolique qui a couvert au 20e et au 21e  siècle tous les coins du globe, ajoutée à celles de nombreux autres missionnaires, nous signifie un accomplissement littéral du dernier signe annonciateur du retour de Jésus-Christ. Plus encore, avec l’avènement du cyberespace et la dissolution des frontières naturelles, la propagation de l’Evangile atteint les extrémités de la terre en quelques clics seulement. Au regard de tout ceci, nous pouvons être certains que notre génération est bien celle qui ait vu, l’accomplissement du dernier signe de manière littérale. Plus que jamais donc, nous pouvons dire : Maranhata !

1er décembre 2020

Abomey-Calavi, Bénin

Samuel GOHOUNGO

M/A Histoire des religions

  

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