mardi 22 décembre 2020

La révolution sexuelle: illusion d'un progrès social

 



Au cours des années qui suivirent immédiatement la seconde guerre mondiale (notamment au cours des décennies 50 et 60), la société occidentale s’est trouvée au-devant d’une révolution des mœurs qui a profondément modifié les rapports des êtres humains à la sexualité. Il faut pour bien en saisir le sens, reconsidérer les avancées de la médecine qui marquent d’une certaine façon la fin des régimes démographiques anciens. Jusqu’au 19e siècle en effet, la population mondiale était soumise à des ravages épidémiques difficiles à endiguer. La procréation était alors perçue comme une réponse à la mort qui décimait des populations entières et renversait les structures sociales établies. Au cours de la première moitié du 20e siècle en effet, les progrès  scientifiques dans le domaine médical ont amélioré sensiblement les conditions de vie. Le recul de la mortalité autrefois incontrôlée marqua l’entrée dans un régime démographique nouveau. Les épidémies n’étant plus si létales, il s’est trouvé un besoin de contrôler les naissances pour limiter la croissance démographique. Mais  l’entrée dans le régime démographique contemporain n’explique pas à elle seule la libération des mœurs dont l’occident s’est trouvé avant-gardiste. Il faut ajouter à ce progrès social, une série de découverte dans le domaine de la sexualité qui ont accéléré la marche de la société occidentale vers la révolution sexuelle. Au nombre de ces avancées liées à la santé de la reproduction, se trouve le traitement des maladies sexuellement transmissibles (notamment de la syphilis). Mais ajoutons également la diffusion du préservatif en latex et des autres méthodes contraceptives (pilule, stérilet etc..).

 Ces progrès dans le domaine de la santé de la reproduction se sont accompagnés de l’émancipation sexuelle progressive des femmes qui revendiquèrent l’égalité des sexes ; ainsi que la légalisation de la contraception et de l’avortement. Plus loin, cette révolution des mœurs a donné naissance à la reconnaissance des sexualités non procréatrices (homosexualité, zoophilie etc…). L’on s’aperçoit alors de l’étendue du sujet tant il embrasse des angles divers mais hélas convergents. Car oui, derrière les différentes batailles menées par cette révolution, se trouve partagée une même âme : la libération des mœurs.

Par cette expression, il est entendu que les humains pouvaient dès la révolution sexuelle des années 50 et 60, laisser libre cours à leur sexualité. L’idée même de libérer les mœurs suggère qu’avant ce pseudo progrès social, la sexualité était mise en cage par des normes éthiques et sans nul doute religieuses. L’Eglise de Jésus-Christ s’est donc très tôt trouvée aux prises avec ce qui a été l’une des plus grandes révolutions sociales du 20e siècle.

En effet, à la reconnaissance des sexualités non procréatrices comme l’homosexualité, la Bible répond : Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination Lévitique 18v22. Prévoyant aussi les affres de la zoophilie, la Bible prévient tout aussi bien : Tu ne coucheras point avec une bête, pour te souiller avec elleLévitique 18v23. Mais si zoophilie et homosexualité apparaissent comme les plus grandes déviances de la révolution sexuelle, l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG),  - l’autre nom de l’avortement – n’apparait pas moins  dans le collimateur de la Bible. Partant du principe indiscutable qu’un fœtus est une vie en développement, l’IVG n’est ni plus ni moins qu’un affront au commandement divin suivant : Tu ne tueras point Exode 20v13. Le droit à l’avortement exhibé comme preuve d’un progrès social au 20e siècle n’est ni plus ni moins que la légalisation du crime sous couvert du vernis médical. Il y a certes des cas exceptionnels liés à la protection de la vie de la mère. Mais au-delà, tout avortement est une entorse au sixième commandement divin du décalogue. L’usage des méthodes contraceptives (préservatifs, pilule, stérilet etc…) reste encore un sujet âprement discuté par les biblistes. Toutefois, la débauche sexuelle qu’elles encouragent et entretiennent ne fait aucun doute. Chaque seconde, 856 préservatifs sont fabriqués et vendus dans le monde. Tous les ans, environ 27 milliards en sont distribués tout à travers le globe 1. Ces chiffres astronomiques témoignent d’un grand déchainement des pulsions sexuelles qui s’expriment dans le cadre de l’amour sans engagement.

La révolution sexuelle dans son ensemble apparait donc comme une réalité sociohistorique dont le contenu fait directement affront à la Bible. L’esprit dans lequel elle est pensée va de toute évidence à contre- courant de la sainteté de Dieu voulue pour la sexualité humaine. Malgré cela, une certaine frange de l’Eglise épouse aujourd’hui ses idéaux anti bibliques. L’église luthérienne par exemple approuve les unions homosexuelles2 et récemment le pape François s’est illustré en encourageant l’union civile des homosexuels3. Plus largement, la libération des mœurs a affecté l’église de sorte que la dépravation sexuelle et les unions libres soient tristement aujourd’hui monnaie courante au sein du peuple de Dieu. Jésus disait : vous êtes le sel de la terre (…) vous êtes la lumière du monde Matthieu 5v14. Fort de cette déclaration du Maître, il revient à l’Eglise par sa vivacité spirituelle, d’influencer les mouvements sociaux de sorte à définir la marche historique de l’humanité. Malheureusement, notre tiédeur a produit l’effet inverse. Vivement que le reste saint de l’Eternel se réveille. L’Eglise et le monde en ont grand besoin. Loin de nous les acquis du pseudo progrès social qu’est la révolution sexuelle.

Abomey-Calavi,

22 décembre 2020

Samuel GOHOUNGO

M/A Histoire des religions

Références

1- https://www.planetoscope.com/lamour/578-nombre-de-preservatifs-fabriques-dans-le-monde.html

2- https://www.nouvelobs.com/monde/20090823.OBS8540/des-pasteurs-homosexuels-toleres-dans-l-eglise-lutherienne-d-amerique.html

3- https://www.eurotopics.net/fr/249875/le-pape-francois-et-l-homosexualite-un-veritable-tournant

 

 

  


1 commentaire:

  1. Les avancées de notre monde actuel que l'on qualifie de progrès mais qui sous tendent un système qui va contre la volonté du Maitre de l'univers. L'Eglise est la seule encore qui par sa présence sur Terre empêche que la déchéance mondiale ne vienne. Gardons les yeux fixés sur le Maître, Christ

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