Tous
les rois se prosterneront devant lui, toutes les nations le serviront. Car il
délivrera le pauvre qui crie, et le malheureux qui n’a point d’aide Psaumes
72v11-12.
En décembre 2010, un mouvement
populaire de contestation prenait corps en Tunisie. Un jeune homme du nom de Mohamed
Bouazizi, accablé par la misère mais s’accrochant encore à la vie en vendant
des fruits, s’est vu confisqué sa charrette par les autorités policières. En
colère contre le gouvernement dont la politique sociale a fait de lui un laissé
pour compte, ce jeune homme choisit une manière radicale de manifester sa
contestation : il s’immola par le
feu. Son sacrifice choque la conscience des Tunisiens qui se déversent en
masse dans les rues du pays pour réclamer plus de justice sociale, et une
véritable démocratie. C’est alors le début de ce qui sera appelé plus tard, le Printemps arabe. Au cours du printemps
2011, au bout de quatre semaines de contestation, le président Ben Ali alors au
pouvoir depuis 1987 décide de quitter le pays devant la force de la
contestation populaire. C’était le 14 janvier 2011. L’exemple tunisien inspire
alors l’Egypte voisine qui a également à sa tête un autocrate en place depuis
le 14 octobre 1981 : Hosni Moubarak. Revendiquant eux aussi plus de
justice sociale via la création d’emploi et une démocratisation du pouvoir
politique, les Égyptiens par marée humaine se déversent sur la place Tahrir.
D’abord réprimée dans le sang, ladite révolution porte ses fruits avec le
départ du président le 11 février 2011. Inspirés des modèles tunisiens et
égyptiens, les Libyens à leur tour contestent la gestion politique de Mouammar
Kadhafi. Le pays sombre dans la guerre civile et le guide libyen dans des
conditions non encore élucidées est tué le 20 octobre 2011 dans la ville de Syrte.
Mais le printemps arabe ne s’arrête pas au Maghreb. Il s’exporte vers l’est en
direction du Moyen-Orient. Le Yémen, Bahreïn, ainsi que la Syrie s’embrasent. Si
au Yémen la révolution bien que violemment réprimée dans le sang abouti au
départ du président Ali Abdallah Saleh (25 février 2012), en Syrie en revanche,
Bashar al-Assad se maintient au pouvoir ; perpétuant ainsi 40 ans de règne
du clan Assad sur le pays.
Survenu il y a tout juste dix (10)
ans, le Printemps arabe est sans nul doute la plus grande révolution sociale de
ce début de 21e siècle. Il a suscité autant que son nom l’indique,
un espoir de renouveau chez les peuples concernés. Les manifestants revendiquaient
en général de la nourriture, du travail et une meilleure répartition des
richesses, espéraient initier un renouveau social dans les pays arabes ployant
sous le poids de régimes autocratiques. Il y a comme c’est souvent le cas des
révolutions au cours de l’histoire, de nombreuses causes qui ont convergé pour
donner corps aux contestations que nous avons évoquées plus haut. Au plan
politique, les manifestants appelaient de leurs vœux la démocratie. Sur le plan
socio-économique, ils souhaitaient la création d’emploi et revendiquaient le
droit de manger à leur faim. Mais si nous regardons de plus près aux raisons socio-économiques
qui ont suscité ce réveil arabe, nous nous apercevons bien vite de cruelles
réalités sociales.
En Tunisie ainsi que dans la
plupart des pays concernés, le taux de chômage atteignait 90% de la population comprise dans la tranche
d’âge 15-29 (Yann Mens, 2011). Cette situation de chômage limite davantage les
revenus d’une population déjà appauvrie. Mais ce malaise social se fait
davantage sentir lorsqu’en 2010, les prix de céréale et du sucre atteignent
leur plus haut niveau historique. L’influence de la hausse du prix du blé est particulièrement
importante dans la montée des contestations. Le Maghreb importe en effet 30% du blé mondial (Institut
International de recherche sur les politiques alimentaires, 2012). En aout
2010, la Russie frappée par la vague de canicule qui atteint l’Europe suspend
ses exportations de blé vers la région. Il s’en suit une flambée des prix de céréale.
Le boisseau de blé qui valait en juillet 2010 4$ atteignit 9$ au printemps 2011 (International
Institute for Strategic Studies, 2011). Une hausse des prix trop élevée pour un
peuple qui ploie sous le poids du chômage. C’est alors que le contexte
socio-économique des pays arabes en 2011 fait écho à la prophétie biblique.
Il est en effet écrit : quand il ouvrit le troisième sceau(…), j’entendis
au milieu des quatre êtres vivants une voix qui disait : une mesure de blé
pour un denier et trois mesures d’orge pour un denier ; mais ne fais point
de mal à l’huile et au vin Apocalypse 6v5/6. Ce passage tiré du
contexte de l’ouverture des sept sceaux témoigne des constantes de l’histoire
humaine comme signes avant-coureurs du retour de Jésus-Christ. Il est question précisément
de l’esprit de l’injustice socio-économique à qui il est fait droit de faire
monter les prix des céréales. Le blé et l’orge notamment. Cette flambée des
prix des produits de première nécessité est une constante de l’histoire
humaine. De fait elle ne s’est pas uniquement produite en 2011 au Maghreb et au
Moyen-Orient. Toutefois parce qu’apparaissant sous les sept sceaux, la hausse
des prix de céréales nous apparait comme un signal d’alerte du retour de
Jésus-Christ. Dans le cas du Printemps arabe, cette grave injustice économique
déjà annoncée dans les Ecritures aura suscité l’indignation de plusieurs
centaines de millions de personnes. Au nombre de toutes les vies sacrifiées
pour le renouveau social attendu, la vie du jeune Mohamed Bouazizi, immolé par
le feu en Tunisie le 17 décembre 2010, apparait comme un symbole. Mais que vaut
une révolution sans Jésus-Christ ? Pas grand-chose. De toutes les nations
impliquées dans ce vent du renouveau arabe, seule la Tunisie aura réussi une
transition démocratique, fragile. Le renouveau démocratique amorcé en Egypte
est désormais éclipsé par un coup d’Etat militaire. La Lybie, le Yémen et la
Syrie peine encore à sortir de l’enlisement dans lequel les a conduits ledit
printemps. La montée de l’intégrisme musulman au cours cette dernière décennie
s’est fait dans le vivier de ce qui était attendu comme un réveil arabe. Où que
le monde conduise ses révolutions, il ne trouve pas la paix car il les conduits
hors de Jésus-Christ. Un seul roi peut assurer la paix et la justice
sociale : Jésus, le roi des rois. Salomon dans un psaume messianique qui
annonce le règne du Messie écrit :
il jugera ton peuple avec justice, et tes malheureux avec équité. Les montagnes
porteront la paix pour le peuple, et les collines aussi, par l’effet de la
justice 72v2-3.
Le Printemps arabe a sans doute été
un sursaut héroïque sur le plan humain. Mais à l’échelle de l’éternité il aura
été un échec.
Samuel GOHOUNGO
Dieu te bénisse abondamment Frère Sam . Merci tout simplement.
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