Une quête de l’infini
L’œuvre de Jésus-Christ à la
croix a inauguré une nouvelle ère d’adoration. En ouvrant le voile de
séparation du temple, il nous montrait tel que nous le savons, le chemin de la
Présence du Père. Derrière ce lourd voile désormais déchiré, nous pouvons à sa
suite entrer dans l’intimité du Dieu vivant, sans risque de nous trouver
foudroyés sur place par l’éclat de sa gloire terrifiante. L’adoration dans le Nouveau
Testament prend tout son sens dans cette œuvre unique de Jésus-Christ. Œuvre
unique mais aux aspects multiples.
En ouvrant en effet le
chemin de la Présence glorieuse du Père avec la déchirure du voile, notre
Seigneur nous montrait que cette Présence autrefois cachée dans la sacralité du
saint des saints était désormais accessible à tous mais sans que cette
intimité-là ne perde de son caractère sacré. Il est à cet effet important de se
rappeler que l’accès désormais autorisé au lieu très saint ne dévalue en rien
le prix inestimable de l’intimité du Dieu vivant. Le chemin nous a été ouvert
mais le trésor vers lequel nous conduit ce chemin est hors de prix. Pour
continuer à signifier à l’adorateur l’or inestimable de sa Présence, le Dieu de
notre salut se laisse certes découvrir, mais la découverte que nous avons de
Lui est à la mesure de l’intensité avec laquelle nous le cherchons. Il le
notifie clairement au peuple par la bouche du prophète Jérémie en ces
termes : vous me
chercherez et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur Jérémie
29v13. Ce principe immuable de l’adoration transcende les deux
testaments. Il dénote un tant soit peu de l’étendue et de la profondeur de
cette Présence à la quête de laquelle nous sommes.
Car, même lorsque nous avons
trouvé Dieu de tout notre cœur, nous ne sommes alors qu’au début d’un long
chemin qui durera toute la vie et toute l’éternité. Cela est d’autant normal
que le Dieu que nous avons trouvé se présente Lui-même comme YHVE, le Dieu
éternel. Or, tel que nous le comprenons, en tant que Dieu éternel, il n’y a
point de fin possible qu’il puisse connaitre. Moise qui est l’auteur du Psaume
90 écrivit ces paroles riches de sens : avant
que les montagnes fussent nées, et que tu eusses crée la terre et le monde,
d’éternité en éternité tu es Dieu v2.
Quant à l’auteur du psaume 93, il magnifie l’infinité de Dieu en ces
termes : ton trône est
établi dès les temps anciens ; tu existes de toute éternité v2. En nous
introduisant dans le lieu très saint du tabernacle céleste, nous avons trouvé
Dieu. Mais il urge de prendre conscience que nous y avons trouvé le Dieu qui
EST d’éternité en éternité. La présence de Dieu que nous rencontrons dans
l’adoration est donc infinie parce qu’elle est de nature éternelle.
Le caractère éternel de Dieu
et de sa Présence nous lance le défi d’une recherche continuelle de son
intimité. Dans le langage courant, il est contradictoire de chercher ce que
nous avons déjà trouvé. Mais dans l’adoration, cette contradiction apparente
prend tout son sens. Autorisés à entrer dans le lieu très saint, nous Le
trouverons si nous le cherchons de tout notre cœur. Mais même une fois trouvé,
l’Eternel Dieu ne se découvrira que progressivement à nos cœurs d’adorateurs. Progressivement
sans que jamais nous ne finissions de lever le voile sur les aspects inimaginables
de sa Personne. Celui qui
boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif ; et cette eau que
je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la
vie éternelle Jean 4v14. Ces propos de Jésus-Christ
adressés à la femme de Samarie résument bien notre méditation. Car selon ce
passage, alors que l’eau de la Présence retrouvée de l’Eternel étanche notre
soif de communion, cette même eau se transforme en une source vive qui se renouvelle
constamment. Elle se renouvelle de manière à réinventer chaque jour notre
communion avec le Dieu vivant. C’est donc à raison que nous pouvons dire que
nous cherchons ce que nous avons déjà trouvé. Mais également, une telle
découverte devrait nous conduire à mesurer l’engagement de notre adoration. Si
le Dieu qui s’est laissé trouver dans le Saint des saints est aussi celui qui
n’a pas de fin, alors il nous revient de ne marquer aucun arrêt dans notre
quête d’adoration. Car en définitive, c’est nous qui déterminons la profondeur
à laquelle nous souhaitons connaitre le Dieu de notre salut. Il serait dommage
de nous arrêter en si bon chemin.
Samuel
GOHOUNGO
Merci pour ce message très édifiant.
RépondreSupprimerC'est intéressant, très intéressant et édifiant.
RépondreSupprimerMerci également à chacun de vous pour vos réactions encourageantes. Bien à vous...
RépondreSupprimerPure vérité. Merci beaucoup pour le message.
RépondreSupprimerPure vérité. Merci beaucoup pour le message.
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