Le 26 décembre 2004, le monde s’est
réveillé avec une terrible nouvelle. Un tsunami (tremblement de terre marin) venait
de frapper l’île de Sumatra à 7h 58mn 51s (heure locale), générant des vagues
meurtrières hautes de 30 mètres. Le choc fut si virulent que selon les
géologues, tous les points de la terre avaient bougé d’un centimètre. Mais surtout,
ce tsunami avait emporté de ces vagues meurtrières plus de 230.000 vies 1.
Ce sinistre géant, tristement enregistré dans les annales de l’histoire récente
de l’humanité est un exemple certes douloureux, mais un exemple de sinistre
parmi tant d’autres qui ont meurtri la conscience collective. Bien des fois en
effet, la nature a déployé ses forces contre l’humanité avec une étonnante
méchanceté. Les exemples sont légion : tremblements de terre, cyclones,
ouragans, typhons, coulée de boue, chute de météorite, inondations, avancée de
la mer, réchauffement climatique et la liste est interminable.
En janvier 2010, un des plus
meurtriers tremblements de terre avait fait 220.000 morts à Haïti 2.Alors que des
quartiers entiers gisaient sous les décombres, des images de chaines de
télévisions internationales présentèrent alors des chrétiens qui célébraient le
Seigneur Jésus-Christ au milieu des tas de ruine. Et sur ce qui restait des
murs d’une église, on retrouvait écrit : toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu. Cette
ferveur de la foi qui refuse de se perdre dans les décombres d’un pays entier
laissé en ruines par un meurtrier tremblement de terre, pose les bases d’un
problème moral et théologique à savoir : Dieu permet-Il que la nature se
déchaine au point de faucher des vies humaines ? Voici une question à
laquelle l’honnêteté de notre foi se doit de répondre. Mais au-delà,
trouverons-nous dans les champs de ruine laissés par la férocité de la nature
meurtrière, une annonce de la fin des temps ?
Les Ecritures s’ouvrent avec un
tableau marqué par une profonde quiétude : le premier couple dans le
jardin d’Eden en harmonie parfaite avec Dieu et le reste de la création.
L’intrusion du péché occasionnée par la désobéissance de nos premiers parents
est, on le sait, à la base du déséquilibre dans lequel se retrouva dès lors la
création. C’est rappelons-le, dès cet acte de désobéissance que la terre qui
produisait alors de la verdure, de
l’herbe portant de la semence, des arbres fruitiers Genèse
1v11, se mirent aussi à produire des épines et des ronces Genèse 318. La méchanceté de la
nature à l’égard de l’homme trouve donc son origine dans le péché d’Adam. Le
renouvellement de la présente création pour faire à nouveau un monde où
l’harmonie et l’équilibre perdus seront retrouvés, est une préoccupation
majeure qui se lit tout à travers les Ecritures. Esaïe, prophétisant par
exemple le millénium à venir laisse entendre de la part du Seigneur: je vais créer de nouveaux cieux
et une nouvelle terre ; on ne se rappellera plus des choses passées, elles
ne reviendront plus à l’esprit (…) Le loup et l’agneau paîtront ensemble (…).
Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte 65v17/25.
Le déchainement de la nature contre l’humanité corrompue ne relève donc pas de
la volonté parfaite de Dieu. Toutefois, sa souveraineté qui demeure malgré le
péché de l’Homme devrait fixer des limites à ces atrocités. Et c’est justement
ce que les Ecritures nous enseignent.
Les catastrophes naturelles sont
énoncées par Jésus-Christ notre Seigneur comme des signes avant-coureurs de son
retour. En Matthieu 24, il annonce : il y aura en divers lieux, des tremblements de terre v7.
L’histoire humaine n’a pas manqué de montrer dans les faits, ces propos du
maître. Les 20 siècles écoulés ont précisé avec une étonnante acuité la
justesse de cette prophétie annoncée par le sauveur du monde. L’on pourrait
voir dans ces déferlements meurtriers des forces de la nature, des instruments
du jugement divin. Le déluge aux jours de Noé est la preuve irréfutable que
Dieu peut se servir des forces de la nature pour juger l’humanité corrompue.
Mais en plus d’être des instruments avec lesquels le Seigneur châtie les crimes
des hommes, les catastrophes naturelles racontent bien souvent une toute autre
histoire. L’apôtre Paul nous en a conservé d’ailleurs un morceau : La création a été soumise à la
vanité, avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la corruption, pour
avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Or nous savons que,
jusqu’à ce jour, la création soupire et souffre les douleurs de l’enfantement Romains
8v20-22. Voilà donc qui éclaire notre lanterne. Soumise à la vanité, à
cause du péché d’Adam, la création est en souffrance sous le poids de la
corruption. Comparée ici par l’apôtre Paul a une femme qui souffre les douleurs
de l’accouchement, la nature fait bien souvent entendre ses cris avec véhémence
parfois. Depuis la prophétie de Jésus-Christ en Matthieu 24, l’histoire nous
apprend clairement que plus nous avons avancé dans le temps, plus les
catastrophes naturelles ont été enregistrées. Seulement au 20e
siècle, plus d’une soixantaine de séisme ont été répertoriés3. Nous
comprenons donc avec évidence pourquoi notre Seigneur annonce cette catastrophe
naturelle comme un signe de son retour. C’est pour la simple raison que parce que l’iniquité se sera accrue, l’amour
du plus grand nombre se refroidira Matthieu 24v12. Or plus
l’iniquité s’accroit, plus la création souffre sous le poids de la corruption à
laquelle elle a été soumise. L’expression de ses gémissements est la diversité
des catastrophes naturelles qui frappent notre planète.
Le siècle dernier a enregistré bien
plus de catastrophes naturelles qu’aucun autre à travers l’histoire. Ce signe
avant-coureur du retour de Jésus-Christ se précise de plus en plus car la
création gémit, épuisée de supporter le poids de notre corruption. Espérons que
la terre ne tremble plus. Mais si elle tremblait, ou si une quelconque
catastrophe naturelle survenait, réalisons alors que nous avons fait un pas de
plus vers le retour de Jésus-Christ.
Abomey-Calavi,
Le 30 septembre 2020
Samuel GOHOUNGO
M/A Histoire des religions
Références
1 Christopher
Gomez, Franck Lavigne, Raphaël Paris et Sylviane Tabarly, « Séisme et
tsunami à Sumatra, 2004-2010 : de la catastrophe environnementale et
humaine de décembre 2004 à la reconstruction », Géoconfluences, septembre
2010
2 https://www.oxfam.org/fr/seisme-en-haiti-retour-sur-notre-cation
3 https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Catégorie:séisme_du_XXe_siècle
Les catastrophes naturelles, non seulement comme l'expression du gémissement de la création croulant sous le poids de la corruption et des péchés, mais aussi la manifestation des signes avant-coureurs du retour de Jésus-Christ. Vérité absolue!
RépondreSupprimerMais au delà, n'est-ce pas là une récusation à peine voilée des conférences mondiales et des actions fastueusement déployées pour contenir ces phénomènes? Demeure béni et ressourcé!
Luc K. SOSSOU
Il y a à l'évidence des efforts pour freiner le mal. Et elles me paraissent louables. Seulement comme tu le dis, ils ne s'attaquent au problème depuis la racine. Il faudrait pour cela une démarche chrétienne qui intercède pour la préservation des vies humaines et qui encourage en même temps les actions qui vont dans le sens de la préservation de notre environnement ( où du moins de ce qu'il en reste). En résumé je pense que les actions politiques comme le cop 21 sont à saluer mais elles resteront insuffisantes aussi longtemps que la question ne sera pas traitée sous un angle biblique.
SupprimerCordialement frère Luc...
*Ils (les efforts). me paraissent louables. Autant pour moi...
Supprimermerci pour ta promptitude à répondre. Et c'est là toute ma question: vu que plus de catastrophes = plus de rapprochement de la parousie, intercéder et freiner les élans des catastrophes naturelles, n'est-ce pas retarder la seconde venue de Jésus-Christ? Autrement, quelle incidence l'intercession et les actions mondiales en faveur du retour à la normale pourrait avoir sur le retour "bientôt" du Christ?
SupprimerJe saisis le sens de ta préoccupation. Toutefois, comprendre le sens de l'histoire et des évènements à la lumière de la prophétie biblique ne devrait nous dispenser de l'intercession. Notre intercession justement ne vise pas à freiner le retour de Christ, mais à préserver les vies sous le sceau du salut. L'inverse serait une forme sévère de fatalisme sur fond de théologie. Combien grande puisse être notre intercession, l'heure du retour du Seigneur est déjà fixée et ne peut être modifiée ( selon la foi que j'ai des Écritures). Par voie de conséquence notre intercession pour la préservation des vies sous le sceau du salut de Jésus-Christ marche main dans la main avec la compréhension des évènements actuels à la lumière des prophéties bibliques.
Supprimer...pourraient...
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