lundi 18 janvier 2021

Au-delà de Sa puissance

 


Au-delà de Sa puissance

Au début du siècle dernier – le 20e donc- l’Eglise a été balayé par un grand courant de réveil que les historiens de l’Eglise ont baptisé le réveil pentecôtiste d’Azuza Street. Initié par le Seigneur en 1906, il dura jusqu’en 1909. Au cours de ces années d’effervescence, l’Eglise redécouvrit les dons de l’Esprit de Dieu comme aux jours de la pentecôte. Les dons de langues en étaient les traits dominants mais il s’en suivit aussi les dons de puissance et de miracle. Tout au long du siècle donc, le vent de la nouvelle pentecôte a influencé les Eglises évangéliques de sorte que la pratique des dons de l’Esprit soient devenue monnaie courante. Il faut pour cela saluer l’Eglise de notre génération pour son zèle retrouvé en ce qui concerne les choses de l’Esprit. Mais ici, il faut marquer un arrêt. Car oui, de quelles choses de l’Esprit s’agit-il ?

L’Eglise de notre époque, héritière des réveils du début du 20e siècle s’est focalisée sur les dons de puissance et de miracles du Saint-Esprit. Il n’y a à cela aucun mal. Mais il y a non loin, un risque de nous enliser dans la recherche des dons de l’Esprit au détriment de l’Esprit Lui-même. C’est d’ailleurs l’amer constat que nous faisons. L’onction et la puissance sont recherchées comme des trophées de notre expérience spirituelle alors que Dieu qui est le dispensateur de ce don est négligé, parce que nous l’avons réduit aux dons que nous cherchons. Si le bras de Dieu est le symbole de sa puissance et que son cœur est la figure de la communion que nous pouvons avoir avec Lui, il nous faut alors reconnaître que dans notre marche commune avec Lui, l’Eglise s’est arrêtée à son bras sans chercher à trouver son cœur. 

Dans cette expérience tragique pour notre foi, le peuple d’Israël nous a précédés. A la sortie du pays d’Egypte, ces 2.000.000 de personnes environs qui suivirent Moïse eurent la chance de voir une des démonstrations de puissance les plus extraordinaires de toute l’histoire. Ce peuple nombreux fut en effet témoin de la séparation de la mer rouge (Exode 14v). Après l’expérience d’un des plus grands miracles créatifs jamais expérimentés, le peuple conduit par Anne chanta un cantique merveilleux au Seigneur. En voici un extrait : Ta droite, ô Eternel ! a signalé sa force ; ta droite, ô Eternel ! a écrasé l’ennemi. Par la grandeur de ta majesté tu renverses tes adversaires. Tu déchaînes ta colère : elle les consume comme du chaume Exode 15v6-7. Dans cet épisode de l’histoire du peuple élu, l’erreur est sans doute de n’avoir vu que dans cette histoire miraculeuse, le bras puissant de Dieu et non en plus de cela, son cœur compatissant. Car il ne fallait que quelques semaines – deux mois et demi pour être exact- pour qu’une fois arrivé au désert de sin où ils manquèrent d’eau et de nourriture, le même peuple qui célébrait Dieu pour le passage de la mer rouge, en vienne à oublier la puissance déployée par l’Éternel à la sortie d’Egypte. Que nous sommes-nous morts par la main de l’Eternel dans le pays d’Egypte, quand nous étions assis près des pots de viande, quand nous mangions du pain à satiété ? Car vous nous avez menés dans ce désert pour faire fait mourir de faim toute cette multitude Exode 16v3. Tel est un aperçu que nous conservent les Ecritures des murmures que prononcèrent les enfants d’Israël peu après la traversée de la mer rouge.

Le risque de voir notre foi s’écrouler comme celui du peuple d’Israël dans ce contexte vient du fait de nous arrêter à chaque démonstration de puissance pour ne voir que le bras de Dieu. C’est à peu près ce qui arriva à l’Eglise de notre génération. Après le réveil de pentecôte qui secoua le monde au début du 20e siècle, l’Eglise manifestant désormais les dons de puissance s’est progressivement focalisée sur l’onction qu’elle a reçue. Pourtant, il urge de comprendre que l’adoration va au-delà des démonstrations de puissance. En tant qu’acte de communion, l’adoration se suffit de la seule présence de Dieu. En communiant donc avec notre Seigneur, nous le cherchons non pour les dons, la puissance et l’onction, mais nous le cherchons pour Lui-même. Loin de nous l’idée de négliger les démonstrations de puissance. Elles (ces démonstrations) sont des paliers qui permettent à celui qui cherchent la face de Dieu de monter les degrés jusqu’à l’intimité du Père. Nous voici donc devant une dérive tacite de l’Eglise de notre temps. Une dérive qui a entaché notre relation collective d’adoration avec le Seigneur de notre salut. Vivement que ce cri de réveil soit entendu.

14 janvier 2020 

Samuel GOHOUNGO

M/A Histoire des religions  

mercredi 6 janvier 2021

Du "dieu soleil" au Soleil de Justice

 

Du "dieu soleil" au Soleil de Justice



Le crépuscule de l’année est une octave passionnante à bien d’égards. Il suscite bien des débats au sein des communautés chrétiennes ; se trouvant être une période au cours de laquelle l’intérêt historique et théologique des fêtes qui la meublent est portée à son paroxysme. C'est surtout Noël qui, au crépuscule de l’année suscite de plus en plus de passions au sein des communautés chrétiennes évangéliques. Progressivement ces dernières années, avec le concours des média sociaux, de nouvelles opinions au sujet de la fête ont été et sont encore répandues à bout de clics. Remontant jusqu’aux premiers siècles de l’Église, de nombreux chrétiens devenus pour l’occasion des historiens pointent du doigt ce qu'ils considèrent comme une fête satanique. Il y a à cet effet de nombreux points d'ombre à éclaircir. Arrêtons-nous sur la fête du soleil invaincu qui aurait servi de modèle à la fête de Noël.

Dans l’Empire romain, le dieu soleil était célébré depuis la fin du 3e siècle 1. Aurélien désireux d'unifier son empire autour d'un dieu nouveau importa depuis l’Asie mineur le culte de Mithra, figure iranienne du même culte qui prit plus tard à Rome le nom de sol invictus : soleil invaincu. D’abord populaire dans les cercles politiques et miliaires, le culte de Mithra se répandit peu à peu dans l’opinion romaine. Au 4e siècle de notre ère (siècle au cours duquel le christianisme fut officialisé dans l’Empire des césars), le culte du soleil invaincu jouissait déjà d'une très grande popularité. Passés des arènes de la persécution aux palais impérial, les chrétiens de cette époque choisirent de reconquérir le crépuscule de l’année et précisément la date du 25 décembre. Par convention, ils choisirent de fixer la célébration de la fête de la nativité à cette même date pour rappeler au monde païen que Jésus-Christ est le vrai Soleil de Justice Malachie 4v2. En l'an 354 donc le pape Libère initia la célébration de Noël au 25 décembre 2. Plus d'un millénaire et demi après, les artéfacts de la fête du dieu soleil sont exhumés et mis au compte de la fête de Noël. Mais justement, arrêtons-nous sur ce fameux culte du dieu soleil.

Il était célébré en l’honneur du plus grand astre du ciel (le soleil) car au regard des anciens romains, le soleil dont les rayons irradient la terre est une divinité. Son caractère dit universel était notamment salué parce qu’aucun point du globe n’échappe à son irradiation. Un culte à cet effet lui était voué. La date du 25 décembre n’était pas choisie par hasard. Selon les astrologues romains, c’est à cette date que le soleil finissait son cycle révolutionnaire. Autrement, c'est à cette date précisément que le soleil est à son point le plus éloigné de l’équateur. D’un point de métaphysique, les anciens voyaient dans ce phénomène le début d’un nouveau cycle vital apporté par le souffle renouvelé du soleil à la planète.  Ce phénomène astronomique porte aujourd’hui le nom de solstice d’hiver. La science moderne démontre cependant que le solstice d’hiver ne se produit pas au 25 décembre, mais plutôt au 21 décembre 3 : c’est-à-dire 4 jours plus tôt. La légitimité de la fête du dieu soleil fixé au 25 décembre ne trouvait donc plus son sens car les astrologues romains s’étaient trompés de 4 jours dans leurs calculs. Il n'y avait donc aucune base scientifique qui justifierait un culte rendu pour le solstice d’hiver au dieu soleil, le 25 décembre.

Vu depuis la Bible, le solstice d’hiver est un mécanisme cosmique dont seul YAHVE révélé en Jésus-Christ est l’auteur. Dieu créateur du ciel et de la terre, c'est à lui que tous le cosmos doit son existence et son maintien de sorte que même les lois qui régissent l’univers trouvent en lui leur régulation. Les phénomènes cosmiques que connaît la terre tels que les solstices et équinoxes sont pensés par celui qui créa les cieux et la terre et qui soutient toutes choses par sa parole triomphante Hébreux 1v3. D'un  point de vue biblique, aucun honneur ne devrait être rendu au dieu soleil à l’occasion du solstice d’hiver. Car aucun dieu autre que le seul vrai Dieu manifesté en Jésus-Christ, n'est responsable du phénomène. Sur cette base, la volonté de reconquérir une date autrefois vouée à un dieu païen prend tout son sens. L’on ne saurait d'un point de vue théologique critiquer la légitimité de la fête au risque de faire du 25 décembre une date interdite dans le calendrier civile. Or justement, ce 25 décembre qui n'est nullement le théâtre du solstice d’hiver est un jour comme les autres appartenant au Seigneur notre Dieu. Il ne peut donc être exclu de nos journées de célébration sous le fallacieux prétexte qu’il aurait servi à honorer un dieu païen. La maturité spirituelle nous invite à prendre de la hauteur vis-à-vis de tout ce qui est répandu à bout de clic au sujet de cette fête. Le choix de fixer par convention la célébration de la naissance du Sauveur du monde au jour autrefois dédié au dieu soleil n’est nullement une imitation d’un culte païen. Ce choix au contraire n’est que le prolongement de l’évangélisation du monde qui implique de rechristianiser dans bien des cas, des sphères de la vie qui autrefois échappaient à l’influence du message du salut. Nous ne devrions pas faire de retenu vis-à-vis de la Noel ; pas plus que nous n’en faisons lorsqu’à la lecture de la Bible, nous découvrons que Dieu demande à Gédéon de renverser un autel adressé à Baal puis de reconstruire avec les mêmes matériaux de l’autel précédent, un nouvel autel à l’Éternel Juges 6v26. Au regard de l’histoire et des Ecritures, refuser la célébration de la Noël pour les raisons évoquées relève d’un infantilisme spirituel sous couvert de pseudo révélations bibliques. D’ailleurs à ce propos, les critiques de Noël ne se gênent pas à célébrer le nouvel an en Janvier. Janvier pourtant, voué au dieu Janus pose le même problème que celui évoqué jusque-là. Nous y reviendrons.

Au reste, à ceux qui comme nous osent renverser l’autel du dieu soleil pour affirmer la Seigneurie de Jésus-Christ, nous souhaitons une joyeuse fête de la nativité.

 

Abomey-Calavi

25 décembre 2020 et 06 janvier 2021

Samuel GOHOUNGO

M/A Histoire des religions

 

Références

1-    1- https://www.persee.fr/doc/syria_0039-7946_1959_num_36_3_8435

2-      2- https://www.herodote.net/25_decembre_An_I-evenement-11225.php

3-      https://www.linternaute.com/actualite/guide-vie-quotidienne/1203925-solstice-d-hiver-definition-heure-grande-conjonction-tout-comprendre-1608542239.amphtml/

 

 

 

 

samedi 2 janvier 2021

Un autre pas vers son retour




 Plus les années passent, mieux nous nous rapprochons du retour de Jésus-Christ. Les signes se précisent davantage et notre vocation qui est d'annoncer de notre plume son retour ne fait que se renforcer. Pour 2021, par sa grâce, nous ferons encore couler de l'encre en son nom. Bonne année à vous aimables lecteurs des *cahiers du réveil* . Bonne année à vous qui discernez les signes des derniers temps. Bonne année à vous qui nous lisant, sonnez à bout de clic, la trompette de son retour.

® Samuel GOHOUNGO

Mer rouge et Jourdain : deux traversées pour une destinée

  Après deux millénaires de pâques chrétienne, il peut paraitre inutile d’écrire à ce sujet. La question semble avoir été épuisée par des ...