jeudi 10 septembre 2020

Les crimes du troisième cavalier



Le livre de l’Apocalypse est réputé pour présenter aux lecteurs de la Bible, des tableaux intrigants et visiblement inexplicables. Pourtant, un examen attentif du message qu’il nous délivre nous présente à bien d’égards, avec une étonnante précision, les événements de notre actualité vu depuis  la Bible. Le chapitre 6 du livre est particulièrement passionnant pour comprendre la marche de l’histoire des hommes jusqu’à aujourd’hui. Pour cause, les cinq premiers sceaux qui sont ouverts par l’Agneau nous dévoilent des constantes de l’histoire de l’humanité : fausse religion, guerre, fléaux, famines etc… Ce n’est pas ici le lieu de disserter sur la nature des 7 sceaux. Nous reviendrons dans un tout autre article. Celui-ci est plutôt destiné à nous donner une explication du sens du troisième sceau et ses incidences pour l’actualité que nous présentent au quotidien les journaux. Quand il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième être vivant qui disait : viens. Je regardai, et voici, parut un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance dans sa main Apocalypse 6v5.

Sous le secret jalousement gardé par le troisième sceau se cache un cavalier. Il est d’autant sombre qu’il est de noir vêtu et tient dans sa main une balance. Bien que fort intrigant, il n’est pas si difficile à identifier. La balance qu’il tient dans sa main notamment trahit son identité : il est en rapport avec la justice commerciale. La suite du passage nous le prouve avec l’injonction qui lui est faite : une mesure de blé pour un denier, trois mesures d’orge pour un denier. Mais ne fait point de mal à l’huile et au vin v6. Le blé et l’orge sont des céréales de bases dans les milieux tempérés. Ils y sont à la base d’une partie majeure des habitudes alimentaires. En revanche, un denier était l’équivalent d’un salaire journalier d’un travailleur moyen Matthieu 20v2.  Par voie de conséquence, le cavalier noir mis en évidence par l’ouverture du troisième sceau avait autorité de faire grimper si haut les prix des denrées céréalières qu’il fallait le salaire d’une journée de travail pour s’acheter une mesure de blé. Autrement, un salaire journalier devrait à peine suffire à s’alimenter convenablement. Puis le lendemain approchait avec ses mêmes défis renouvelés. Il ne fait donc aucun doute. Ce maudit cavalier est bien responsable des nombreuses injustices économiques dont nous sommes témoins depuis l’aube des temps.

Aujourd’hui encore, 800 millions de personnes souffrent de sous-alimentation dans le monde. Alors que les statistiques de l’ONU à ce sujet étaient en légère baisse depuis les années 2000, les chiffres repartent en hausse depuis l’année 2015. Selon l’ONU/FAO, 25.000 personnes meurent chaque jour de sous nutrition dans le monde. Il s’agit-là de la première  cause de mortalité sur notre planète. Aujourd’hui donc comme hier, alors que vous lisez cet article, le cavalier des injustices économiques a encore frappé, emportant derrière lui, 25 milliers de vies qui n’ont pas eu droit depuis bien longtemps à un dîner minimum. Et ce sera pareil demain et tous les autres jours. A moins que nous prions ! Car oui, il y a une restriction qui est faite à ce méchant cavalier : Ne fais point de mal à l’huile et au vin v6.  Si cet esprit est responsable des milles et une injustices économiques décrites plus haut, il ne peut cependant pas s’attaquer à l’huile et et au vin : symbole de ce que Dieu nous donne non au prix de laborieuses journées de travail, mais par pure grâce Deutéronomes 7v13. Il est donc certain que ce que la grâce souveraine de Dieu nous attribue ne sera jamais dérobé par ce cavalier. Notre assurance peut sans aucun doute s’appuyer sur cette prophétie.

Toutefois, nous avons une responsabilité en tant qu’Eglise de nous lever dans l’intercession. Car, plus les disparités économiques s’accentuent, plus le troisième cavalier du livre de l’Apocalypse se réjouit de ses crimes. Une autre raison tout aussi importante d’intercéder est la fin des temps qui approche à grands pas. Car plus nous nous rapprochons de la fin, plus le pouvoir de destruction de cet ange de la mort se précise. Avant donc la fin qui est inévitable, notre intercession peut ralentir l’œuvre de ce cavalier maudit et redonner à 800 millions de personnes, la possibilité de manger à leur faim.

Samuel GOHOUNGO

M/A Histoire des religions

10 septembre 2020

Abomey-Calavi, Bénin

 

1 commentaire:

  1. Frère Samuel merci pour ce décryptage très accessible sur le cavalier noir, sa mission et son influence actuelle dans le monde.
    Au terme du développement, tu nous invite à l'intercession pour retarder sinon ralentir, certainement à la manière de Abraham, ce cavalier noir dans sa funeste course contre l'humanité. Alors, dis-nous, l'incidence spirituelle de cet appel sur la retour "bientôt" du Christ?

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