Le
livre de l’Apocalypse est réputé pour présenter aux lecteurs de la Bible, des
tableaux intrigants et visiblement inexplicables. Pourtant, un examen attentif
du message qu’il nous délivre nous présente à bien d’égards, avec une étonnante
précision, les événements de notre actualité vu depuis la Bible. Le chapitre 6 du livre est
particulièrement passionnant pour comprendre la marche de l’histoire des hommes
jusqu’à aujourd’hui. Pour cause, les cinq premiers sceaux qui sont ouverts par
l’Agneau nous dévoilent des constantes de l’histoire de l’humanité :
fausse religion, guerre, fléaux, famines etc… Ce n’est pas ici le lieu de
disserter sur la nature des 7 sceaux. Nous reviendrons dans un tout autre
article. Celui-ci est plutôt destiné à nous donner une explication du sens du
troisième sceau et ses incidences pour l’actualité que nous présentent au
quotidien les journaux. Quand il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième être vivant
qui disait : viens. Je regardai, et voici, parut un cheval noir. Celui qui
le montait tenait une balance dans sa main Apocalypse 6v5.
Sous
le secret jalousement gardé par le troisième sceau se cache un cavalier. Il est
d’autant sombre qu’il est de noir vêtu et tient dans sa main une balance. Bien
que fort intrigant, il n’est pas si difficile à identifier. La balance qu’il
tient dans sa main notamment trahit son identité : il est en rapport avec
la justice commerciale. La suite du passage nous le prouve avec l’injonction
qui lui est faite : une mesure de blé pour un denier, trois mesures d’orge pour un denier.
Mais ne fait point de mal à l’huile et au vin v6. Le blé et l’orge sont des céréales de bases
dans les milieux tempérés. Ils y sont à la base d’une partie majeure des
habitudes alimentaires. En revanche, un denier était l’équivalent d’un salaire
journalier d’un travailleur moyen Matthieu 20v2. Par voie de conséquence, le cavalier
noir mis en évidence par l’ouverture du troisième sceau avait autorité de faire
grimper si haut les prix des denrées céréalières qu’il fallait le salaire d’une
journée de travail pour s’acheter une mesure de blé. Autrement, un salaire
journalier devrait à peine suffire à s’alimenter convenablement. Puis le
lendemain approchait avec ses mêmes défis renouvelés. Il ne fait donc aucun
doute. Ce maudit cavalier est bien responsable des nombreuses injustices
économiques dont nous sommes témoins depuis l’aube des temps.
Aujourd’hui
encore, 800 millions de personnes souffrent de sous-alimentation dans le monde.
Alors que les statistiques de l’ONU à ce sujet étaient en légère baisse depuis
les années 2000, les chiffres repartent en hausse depuis l’année 2015. Selon
l’ONU/FAO, 25.000 personnes meurent chaque jour de sous nutrition dans le
monde. Il s’agit-là de la première cause
de mortalité sur notre planète. Aujourd’hui donc comme hier, alors que vous
lisez cet article, le cavalier des injustices économiques a encore frappé,
emportant derrière lui, 25 milliers de vies qui n’ont pas eu droit depuis bien
longtemps à un dîner minimum. Et ce sera pareil demain et tous les autres
jours. A moins que nous prions ! Car oui, il y a une restriction qui est
faite à ce méchant cavalier : Ne fais point de mal à l’huile et au vin v6. Si cet esprit est responsable des milles et
une injustices économiques décrites plus haut, il ne peut cependant pas s’attaquer
à l’huile et et au vin : symbole de ce que Dieu nous donne non au prix de
laborieuses journées de travail, mais par pure grâce Deutéronomes 7v13.
Il est donc certain que ce que la grâce souveraine de Dieu nous attribue ne
sera jamais dérobé par ce cavalier. Notre assurance peut sans aucun doute
s’appuyer sur cette prophétie.
Toutefois,
nous avons une responsabilité en tant qu’Eglise de nous lever dans l’intercession.
Car, plus les disparités économiques s’accentuent, plus le troisième cavalier
du livre de l’Apocalypse se réjouit de ses crimes. Une autre raison tout aussi
importante d’intercéder est la fin des temps qui approche à grands pas. Car
plus nous nous rapprochons de la fin, plus le pouvoir de destruction de cet
ange de la mort se précise. Avant donc la fin qui est inévitable, notre
intercession peut ralentir l’œuvre de ce cavalier maudit et redonner à 800
millions de personnes, la possibilité de manger à leur faim.
Samuel
GOHOUNGO
M/A
Histoire des religions
10
septembre 2020
Abomey-Calavi,
Bénin
Frère Samuel merci pour ce décryptage très accessible sur le cavalier noir, sa mission et son influence actuelle dans le monde.
RépondreSupprimerAu terme du développement, tu nous invite à l'intercession pour retarder sinon ralentir, certainement à la manière de Abraham, ce cavalier noir dans sa funeste course contre l'humanité. Alors, dis-nous, l'incidence spirituelle de cet appel sur la retour "bientôt" du Christ?