A quelques conjectures près, nous ne saurons jamais ici-bas, qui sont les 24 vieillards qui apparaissent dans le livre de l’Apocalypse de Jean. D’éminents biblistes ont consacré des années entières de leur vie à méditer la question. Les 24 vieillards sont-ils les 12 représentants des douze tribus d’Israël associés aux 12 apôtres de Jésus-Christ dans le Nouveau Testament ? Nous n’en savons précisément pas grand-chose. En revanche, le chapitre 4 du livre de l’Apocalypse qui fait mention d’eux les présente comme des êtres humains élevés aux plus hautes positions qui puissent être imaginées. Lecture ! Autour du trône je vis 24 trônes, et sur ces trônes 24 vieillards assis, revêtus de vêtements blancs, et sur leurs têtes des couronnes d’or Apocalypse 4v4. C’est donc dans la félicité de l’Agneau que nous faisons connaissance avec ces deux douzaines d’anciens. Vêtus de blanc, leurs têtes couronnées d’or et assis chacun sur un trône autour du trône de l’Agneau, il ne fait aucun doute que nos hommes ici soient des rois, partageant le règne du Rois des rois : Jésus-Christ. Si la vie chrétienne était une course (d’ailleurs elle l’est Philipiens 3v14), alors c’est sans exagération que nous dirions que ces 24 anciens sont parvenus jusqu’au bout de la ligne avec tous les honneurs dus à leur rang. Régnant aux côtés de Jésus-Christ et portant un diadème d’or sur leur tête, ils sont le modèle parfait de la réussite chrétienne. Pourtant lorsque l’Agneau avance sa main pour ouvrir le livre sept fois scellé, les 24 vieillards se prosternent devant celui qui est assis sur le trône, ils adorent celui qui vit aux siècles des siècles, et ils jettent leurs couronnes devant le trône…4v10. C’est dans ce dernier geste évoqué au sujet de nos fameux anciens ici décrits que nous trouvons un message extraordinaire pour l’Eglise de notre époque : des couronnes jetées aux pieds de Jésus-Christ.
L’Eglise
de notre temps est particulière à bien d’égards. Typifiée par l’église de
Laodicée de qui Jésus-Christ a dit : Tu n’es froid ni bouillant Apocalypse
3v16, nous sommes une église passionnée par les richesses matérielles et
les succès remportés. Il n’y a au prime abord rien d’anti-biblique d’aspirer à
un mieux-être social. Mais lorsque cette quête devient la raison d’être de la
foi, alors le christianisme perd sa vocation première : celle d’être une
mise en relation avec Dieu non pour ce que Dieu nous donne, mais pour Celui
qu’il Est. Un des dangers de l’Eglise de notre temps se trouve malheureusement
là : dans la volonté d’entrer en relation avec Jésus-Christ pour les biens
que nous pouvons obtenir du Seigneur plutôt que pour le Seigneur Lui-même Jean
6v26. Nous nous sommes de fait retrouvés dans un christianisme fortement
inspiré du modèle économique dans lequel nous sommes intégrés. L’essentiel de
la démarche chrétienne est dès lors orientée vers les meilleures performances
possibles. Challenge après challenge, nous nous efforçons de monter les marches
de l’échelle sociale, espérant nous aussi, porter une couronne qui soit vue des
hommes et de Dieu. Parfait !
Mais
à force de chercher un trône et une couronne, nous avons oublié l’injonction suivante
du Sauveur : cherchez
premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous
seront données par-dessus Matthieu 6v33. Le message évangélique de notre
temps est pour l’essentiel en déphasage avec cet ordre du Maître. En lieu et
place de la justice de Dieu et de son royaume, ce christianisme qui nous incite
à mille performances nous a conduits vers des trônes de bois et des couronnes
de pacotille. Parce que oui, nos succès sont vus des hommes mais non de Dieu.
Pour remporter une couronne dorée, il nous faut comme les 24 anciens, non
courir pour ces couronnes, mais pour le cœur de l’Agneau. Plus grande sera
notre proximité avec Lui, plus éclatant sera notre diadème. Mais le message des
24 vieillards ne s’arrête pas là. Ils nous apprennent en jetant leur couronne
d’or aux pieds de l’Agneau que même lorsque nos succès auront été conduits par
le Seigneur Lui-même, ces couronnes si dorées soient-elles n’auront du prix
qu’une fois jetés à ses pieds. Au regard de l’expérience des 24 vieillards
donc, notre génération est doublement en retard. Dans un premier temps, elle court
pour des trônes de bois et des couronnes de pacotille. Ensuite, il lui faut
encore comprendre que même lorsqu’elle aura obtenu du Seigneur ses plus grands
succès, c’est aux pieds du maître qu’il faudra les déposer. Une belle leçon
d’adoration que celle que nous apprennent les 24 anciens...
21
septembre 2020
Abomey-Calavi,
Bénin
Samuel
GOHOUNGO
M/A
Histoire des Religions
Merci frère Samuel pour ce partage très édifiant qui nous nous interpelle tous d'une manière ou d'une autre ! Bon courage !
RépondreSupprimerMerci mon frère pour la profondeur de tes méditations.
RépondreSupprimerJ'y ai découvert aussi que nos succès en signe de couronne devraient être jetés aux pieds du Jésus-Christ pour dire que, quelques soient nos élévations terrestres nous ne pouvons pas nous élever au dessus du seigneur.
Cette habitude est le signe que c'est avec le Seigneur que nous sommes parvus aux sommets.
Que Dieu nous aide à nous repentir enterrement de nos péchés pour que le roignaume de Dieu soit notre partage. Amen alléluia
RépondreSupprimerCe que tu dis dans ces postes devrait se retrouvé aussi dans des conférence et enseigné dans des écoles
RépondreSupprimerSi nous avons besoin des théologiens pour le corps du Christ nous en avons déjà tu es un homme en qui Dieu c'est révelé et veut se révélé en suite au monde par toi qui dit le cœur du Christ tu dis des choses caché permet moi de t'appeler docteur parce que tu en est un et que tout ceux qui te lise deviennent une révélation tout comme toi tu es une bénédiction et une source de bénédiction que des torrents de bénédiction te visite et que tu sois à l'abri de toute méchanceté de toute guise du diable au nom de Jésus-Christ
RépondreSupprimeravant qu'un besoin ne vienne à se manifester le seigneur pourvoira déjà à ça au nom de Jésus-Christ
Bon courage
RépondreSupprimerJ'avoue que je suis en studio actuellement avec un son qui parle exactement de jeté les couronnes et se prosterner à son trône
RépondreSupprimeralors tu vois pourquoi je ....
j'aimais tellement le chant que le seigneur m'avais donné mais maintenant avec ce que tu viens de me donner je suis pressé de faire sortir ça parceque j'aime encore plus le chant
Tres instructif, merci mon frère.
RépondreSupprimerFrère,merci pour le partage.
RépondreSupprimerRien a signalé tout est dis
RépondreSupprimerMerci
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