mercredi 16 juin 2021

Une quête de l’infini

 

Une quête de l’infini



L’œuvre de Jésus-Christ à la croix a inauguré une nouvelle ère d’adoration. En ouvrant le voile de séparation du temple, il nous montrait tel que nous le savons, le chemin de la Présence du Père. Derrière ce lourd voile désormais déchiré, nous pouvons à sa suite entrer dans l’intimité du Dieu vivant, sans risque de nous trouver foudroyés sur place par l’éclat de sa gloire terrifiante. L’adoration dans le Nouveau Testament prend tout son sens dans cette œuvre unique de Jésus-Christ. Œuvre unique mais aux aspects multiples.

En ouvrant en effet le chemin de la Présence glorieuse du Père avec la déchirure du voile, notre Seigneur nous montrait que cette Présence autrefois cachée dans la sacralité du saint des saints était désormais accessible à tous mais sans que cette intimité-là ne perde de son caractère sacré. Il est à cet effet important de se rappeler que l’accès désormais autorisé au lieu très saint ne dévalue en rien le prix inestimable de l’intimité du Dieu vivant. Le chemin nous a été ouvert mais le trésor vers lequel nous conduit ce chemin est hors de prix. Pour continuer à signifier à l’adorateur l’or inestimable de sa Présence, le Dieu de notre salut se laisse certes découvrir, mais la découverte que nous avons de Lui est à la mesure de l’intensité avec laquelle nous le cherchons. Il le notifie clairement au peuple par la bouche du prophète Jérémie en ces termes : vous me chercherez et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur Jérémie 29v13. Ce principe immuable de l’adoration transcende les deux testaments. Il dénote un tant soit peu de l’étendue et de la profondeur de cette Présence à la quête de laquelle nous sommes.  

Car, même lorsque nous avons trouvé Dieu de tout notre cœur, nous ne sommes alors qu’au début d’un long chemin qui durera toute la vie et toute l’éternité. Cela est d’autant normal que le Dieu que nous avons trouvé se présente Lui-même comme YHVE, le Dieu éternel. Or, tel que nous le comprenons, en tant que Dieu éternel, il n’y a point de fin possible qu’il puisse connaitre. Moise qui est l’auteur du Psaume 90 écrivit ces paroles riches de sens : avant que les montagnes fussent nées, et que tu eusses crée la terre et le monde, d’éternité en éternité tu es Dieu v2. Quant à l’auteur du psaume 93, il magnifie l’infinité de Dieu en ces termes : ton trône est établi dès les temps anciens ; tu existes de toute éternité v2. En nous introduisant dans le lieu très saint du tabernacle céleste, nous avons trouvé Dieu. Mais il urge de prendre conscience que nous y avons trouvé le Dieu qui EST d’éternité en éternité. La présence de Dieu que nous rencontrons dans l’adoration est donc infinie parce qu’elle est de nature éternelle.

Le caractère éternel de Dieu et de sa Présence nous lance le défi d’une recherche continuelle de son intimité. Dans le langage courant, il est contradictoire de chercher ce que nous avons déjà trouvé. Mais dans l’adoration, cette contradiction apparente prend tout son sens. Autorisés à entrer dans le lieu très saint, nous Le trouverons si nous le cherchons de tout notre cœur. Mais même une fois trouvé, l’Eternel Dieu ne se découvrira que progressivement à nos cœurs d’adorateurs. Progressivement sans que jamais nous ne finissions de lever le voile sur les aspects inimaginables de sa Personne. Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif ; et cette eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle Jean 4v14. Ces propos de Jésus-Christ adressés à la femme de Samarie résument bien notre méditation. Car selon ce passage, alors que l’eau de la Présence retrouvée de l’Eternel étanche notre soif de communion, cette même eau se transforme en une source vive qui se renouvelle constamment. Elle se renouvelle de manière à réinventer chaque jour notre communion avec le Dieu vivant. C’est donc à raison que nous pouvons dire que nous cherchons ce que nous avons déjà trouvé. Mais également, une telle découverte devrait nous conduire à mesurer l’engagement de notre adoration. Si le Dieu qui s’est laissé trouver dans le Saint des saints est aussi celui qui n’a pas de fin, alors il nous revient de ne marquer aucun arrêt dans notre quête d’adoration. Car en définitive, c’est nous qui déterminons la profondeur à laquelle nous souhaitons connaitre le Dieu de notre salut. Il serait dommage de nous arrêter en si bon chemin.  

Samuel GOHOUNGO

 

 

 

 

mercredi 2 juin 2021

Les crypto-monnaies: entre économie numérique et prophétie biblique


 

Les crypto monnaies s’en vont être aujourd’hui monnaie courante. Pour peu que vous vous intéressiez aux nouvelles formes d’investissements que propose l’écosystème de l’économie numérique, ces fameuses monnaies se présentent comme des alternatives plus ou moins crédibles des monnaies classiques. Pourtant, derrière cette dématérialisation silencieuse de nos habitudes monétaires, les crypto monnaies parlent elles aussi du retour imminent de Jésus-Christ. Entre économie et prophétie, regardons ensemble à ces monnaies de demain.

C’est à la date du 31 octobre 2008 qu’il faut situer la date de naissance des crypto monnaies. A la fin des années 1990 (1998 pour être précis), deux tentatives de création de monnaies basée sur la cryptographie voient le jour mais sans grand succès. Le 31 octobre 2008 donc, un homme dont l’identité est inconnue du public et qui se désigne sous le pseudonyme de  Satoshi Nakamoto diffuse un message baptisé le White Paper à une catégorie de personnes qui appartiennent au réseau cypherpunks ; groupuscule de personnes qui soutiennent que la vie sociétale se porterait mieux sans un gouvernement central et qui se servent de la cryptographie pour protéger leur vie privée. Dans son courrier, Nakamoto jette les bases d’une nouvelle monnaie qui se construit sur les principes de la cryptographie. La cryptographie est en effet un procédé relativement complexe qui permet de protéger la vie privée des internautes grâce à l’usage de clés de chiffrement et de déchiffrement des messages échangés sur la toile. Dit autrement, ce procédé permet de sécuriser les échanges sur la toile tout en conservant inviolée l’anonymat des personnes en cas de besoin. La monnaie qui nait des travaux de Nakamoto porte un nom : le Bitcoin. Pour se développer, elle (ladite monnaie) se base sur une technologie extrêmement réfléchie : la Blockchain. Pour faire simple, la Blokchain est le grand livre des comptes où  toutes les transactions effectuées en Bitcoin sont consignées. L’on donne ainsi des crypto-monnaies la définition suivante : devise numérique décentralisée qui utilise des algorithmes cryptographiques et un protocole nommé Blockchain pour assurer la fiabilité et la traçabilité des transactions (Futura Science).

Si les origines des crypto-monnaies se confondent à celle du Bitcoin qui en est la principale représentante, aujourd’hui pourtant cette devise est rejointe par de nombreuses autres qui font leur apparition sur la toile. Les plus courantes sont en dehors du Bitcoin, Ethereum, Ripple, Bitcoin Cash, Litecoin, EOS etc… Ces devises nouvelles, entièrement numériques et absolument décentralisées fascinent bon nombre et repoussent plus d’un. Toutefois, si le nom des crypto-monnaies est associé au Dark Web ainsi qu’aux transactions les plus louches qui soient, le protocole utilisé (la Blockchain) pourrait bien révolutionner l’écosystème économique de demain. Il faut souligner qu’aujourd’hui déjà, la plupart des devises que nous utilisons sont dématérialisées. Par exemple selon la Banque Centrale Européenne, la masse monétaire en circulation dans la zone Euro est de 11.000 milliards d’euros. Seulement, pour 11.000 milliards d’euros, il n’y a que 1.000 milliards de disponibles en pièces et en monnaies. Plus de 90% de la masse monétaire en zone euro est donc numérique. Les crypto-monnaies marquent juste une avance sur les devises actuelles en ce qu’elles sont décentralisées, offrant des possibilités d’échange sans une tierce partie. De fait, les crypto-monnaies marquent l’étape la plus avancée vers la dématérialisation monétaire et la création des marchés numériques. Quel est donc le regard des Ecritures sur ces devises cryptées ?

A proprement parler, s’interroger sur la validité biblique de l’usage des crypto-monnaies revient à faire la même question au sujet de la version numérique de nos devises actuelles : Dollars, Euros, CFA etc. Toutefois, vu que les monnaies cryptées ont une longueur d’avance dans la marche vers la numérisation des marchés, il est davantage utile de regarder aux crypto-monnaies dans notre quête de légitimité biblique.

La Bible en effet n’est pas un traité d’économie et de finance. Elle ne traite pas à proprement parler de devises, marchés et taux de change. Toutefois elle nous fixe des règles éthiques pour chaque action que nous posons. Notre but ici-bas étant de vivre non notre vie propre mais celle de Jésus-Christ, il nous faut marcher d’après le modèle qu’il nous inspire par Son Esprit. Et quoi que fassiez, en paroles ou en actes, faites tout au nom du Seigneur Jésus-Christ… Colossiens 3v17. D’un point de vue moral donc, il n’y a pas de mal à échanger des valeurs par le moyen de monnaies numériques ou même cryptées. Car en soi, dans le premier cas (monnaies numériques), elles ne sont que la version dématérialisée de nos devises habituelles. Toutefois, qu’il s’agisse de monnaies numériques ou de monnaies cryptées, elles forment la toile de fond des marchées numériques de demain. Or les marchés numériques sont eux-mêmes des parties intégrantes du cyberespace. Là donc, l’usage des crypto-monnaies sonne comme une alerte aux oreilles de celui qui veille et intercède pour le retour de Jésus-Christ.

En tant que monnaie décentralisée grâce à son protocole fort ingénieux qui est la Blockchain, la crypto-monnaie se veut libre et affranchit du tutorat des banques centrales. Pour celui qui effectue des transactions en Bitcoin par exemple, il existe une forme de liberté à laquelle il prend plaisir. La liberté en effet de contourner tout un système financier établi en traitant sans tierce personne, directement de pair à pair tout en garantissant à la fois une traçabilité et un anonymat inviolables. Seulement, derrière ces apparences d’ultra liberté, les crypto-monnaies ont tout aussi le mérite de nous rendre davantage dépendants du cyberespace. Pour que se réalise le règne de l’antéchrist, le cyberespace et son vaste marché numérique sont nécessaires pour que nul ne puisse acheter ou vendre sans avoir sur le front ou sur la main, la marque de la bête Apocalypse 13v8. Les crypto-monnaies sont-elles sont donc en affront à la vie chrétienne ? La réponse est non : au même titre que nous utilisons des cartes de crédits sans être en déphasage avec la parole de Dieu. Toutefois, les crypto-monnaies ont ceci de particulier qu’elles sont la forme la plus avancée à ce jour de la monnaie qui demain servira dans le monde numérique : creuset à partir duquel règnera l’antéchrist. Par voie de conséquence, pour qui sait lire les signes des temps, les crypto-monnaies sont un énième  signe que l’homme impie approche à grands pas II Thessaloniciens 2v9. Elles sont aussi un autre signe du retour imminent de Jésus-Christ.    

Samuel GOHOUNGO

02 juin 2021

Mer rouge et Jourdain : deux traversées pour une destinée

  Après deux millénaires de pâques chrétienne, il peut paraitre inutile d’écrire à ce sujet. La question semble avoir été épuisée par des ...